Droits de l’homme : la société civile plaide pour l’amélioration des soins de santé des détenus malades

Lundi 4 Avril 2022 - 14:15

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L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Mouvement ras-le-bol ont recommandé à l’Etat congolais, le 1er avril à Brazzaville, d’administrer les soins de santé appropriés aux détenus malades dans les maisons d’arrêt du pays.

La réaction des organismes des droits de l’homme fait suite à la mort de quatre prisonniers dans les maisons d’arrêt de Ouesso et d'Owando de malnutrition et du paludisme aigu.  

« L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), avec ses partenaires qui sont, entre autres, le Cercle des droits de l'homme et de développement (CDHD) et le Mouvement ras-le-bol recommandent aux autorités congolaises d’administrer les soins de santé appropriés aux détenus malades dans les hôpitaux disposant d’un plateau technique requis pour les pathologies dont ils souffrent », a déclaré Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH.

Les quatre prisonniers morts en l’espace de deux mois étaient pour certains déjà jugés et en détention préventive pour d'autres.

Selon le directeur exécutif de l’OCDH, dans un monde planétaire où les réseaux sociaux sont derrière les fake news, ces « drames » risquent « de véhiculer une mauvaise image de l’administration pénitentiaire congolaise ».

L’OCDH, le CDHD et le Mouvement ras-le-bol demandent également aux autorités congolaises d’équiper les dispensaires des maisons d’arrêt des médicaments nécessaires aux soins de santé primaires.

Ces organismes de défense des droits de l’homme préconisent aussi que les maisons d’arrêt soient subventionnées pour assurer non seulement la nutrition des détenus mais aussi  améliorer l’hygiène ainsi que l’assainissement des lieux de détention.

Par la voix  de l’activiste Franck Chardin Aubin Tchibinda, ces organismes ont déploré le fait que le régime carcéral ne bénéficie pas encore d’une législation.

« Nous avons abordé le Sénat sur le sujet, on nous a présenté un projet de loi portant code pénitentiaire et la société civile avait apporté ses contributions. Ce projet de loi qui a été voté par les deux chambres du Parlement est en attente de promulgation », a indiqué le directeur exécutif de l’OCDH.  

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH/Adiac

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