Economie nationale : une nette amélioration de la croissance de 1,9% du PIB

Samedi 14 Juillet 2018 - 14:15

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L’augmentation à la fois de la production et des cours du baril du pétrole (+12,3%) explique la légère embellie économique constatée.

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en termes réels de la République du Congo pourrait rebondir à 1,9% cette année, contre-2,6% en 2017. En ce qui concerne les prix, le taux d’inflation mesuré en rythme annualisé pourrait nettement progresser avec 1,6%, contre 0,5% l’année précédente. Cela est dû au frémissement de la demande intérieure couplée à une remontée de l’inflation importée. Cette courbe demeure en deçà de la norme de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale qui est de 3%.    

Les deux réunions du comité monétaire et financier national puis du Conseil national de crédit qui se sont tenues le 12 juillet à Brazzaville, sous la présidence du ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo, ont noté un excédent budgétaire base engagements et hors dons de 5,6% du PIB, par rapport au déficit de 5,7 % enregistré en 2017. La masse monétaire pourrait aussi augmenter de 4,8% durant l’année, traduisant la progression du crédit intérieur de 7,6%, en dépit d’une baisse des avoirs extérieurs de 28,2%.

« Il ressort des deux réunions d’aujourd’hui que l’économie congolaise est sur la voie de redressement après la période de récession qu’elle a traversée en 2017. Globalement, la croissance cette année est de 1,9%, après les -2,6% de l’année 2017 », a indiqué Michel Dzombala, directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Il s’est, par ailleurs, réjoui des réformes et financements du système bancaire national.

Le nouveau dispositif qui comprend un ensemble d’outils a permis, selon Michel Dzombala, à la BEAC de mettre de la liquidité à la disposition des banques locales. Les établissements bancaires sont restés résilients en dépit de la dégradation des caisses de ratios et une montée « inquiétante » des créances en souffrance liées aux impayés.

La Banque centrale a, semble-il, modernisé son dispositif d’intervention passant d’un système d’appel d’offres fixe à un nouveau système d’appel d’offres multiples qui permet désormais d’avoir plus accès à de la liquidité contrairement aux activités antérieures. Les résultats de ce dispositif communautaire augurent un avenir prometteur.

« Les interventions de la banque centrale feront qu’aucun établissement bancaire national ne puisse tomber. Pour relancer définitivement l’économie congolaise, il va falloir d’abord que les banques financent pour permettre ensuite à la BEAC de les refinancer », a martelé Michel Dzombala.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le directeur national de la BEAC, Michel Dzombala - Les membres du Comité national de crédit

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