Education : la BM met les bouchées doubles

Mercredi 9 Novembre 2016 - 17:42

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La Banque mondiale (BM) a présenté aux parlementaires des commissions Education, culture, science et technologie et, Economie et finances, deux projets en faveur du secteur éducatif.

Les parlementaires ont été informés, le 9 novembre à Brazzaville, sur le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE) en cours d’exécution, ainsi que sur le Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED), encore à l’étude. La stratégie de la BM consiste à encourager les pays à investir dans l’éducation, selon trois principes : offre suffisante, accessible et équitable ; qualité, et pertinence pour répondre aux besoins de l’économie et du marché du travail.

Avec pour objectif de promouvoir l’acquisition et le renforcement des compétences à l’emploi et à l’entreprenariat, 15.000 jeunes et micro entrepreneurs vivant en zones urbaines de Pointe-Noire et de Brazzaville seront formés dans le cadre du PDCE. Afin d’améliorer leur insertion sur le marché du travail et leurs revenus, 32 millions de dollars entre 2014 et 2018 seront injectés pour former ces jeunes vulnérables. Depuis le lancement de ce projet, 1500 jeunes ont déjà été formés dans les métiers tels que : la soudure, mécanique-auto, la menuiserie, l’électricité, la maçonnerie, la plomberie, le froid et la climatisation, la coupe-couture, la broderie, la pâtisserie, la restauration et  hébergement.

Ce projet favorisera la formation et l’insertion professionnelles, et l’appui à l’entreprenariat pour les jeunes vulnérables et les micro entrepreneurs.

Améliorer le rendement scolaire

Financé à hauteur de 70 millions de dollars avec une contribution du Congo de 40 millions et 30 millions de la BM, le Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED) sera exécuté de 2016 à 2024. Il a pour objectif d’améliorer le rendement scolaire au primaire et au collège, et à renforcer l’efficacité de certains systèmes de gestion. Avec une priorité accordée aux zones rurales et celles où les rendements scolaires sont très faibles, ainsi qu’aux groupes marginalisés.

Ce projet bénéficiera directement à environ 510.000 élèves du primaire et à 110.000 élèves du collège. Pour améliorer leurs acquis scolaires, ces élèves seront dotés en manuels, en enseignants mieux formés, de curricula révisés et en matériel didactique adapté dans un meilleur environnement pour l’apprentissage. Environ 6900 enseignants du primaire et 4600 enseignants du collège recevront une formation initiale ou continue. 2500 enseignants bénévoles seront enregistrés biométriquement dans le système de gestion de l’information. Cette réforme bénéficiera également à 6200 familles vivant dans les zones reculées, qui ne paieront plus des frais mensuels pour entretenir les 2500 enseignants bénévoles.

Ce projet aidera à créer un système d’enseignement général performant en mesure de soutenir l’amélioration de la qualité de l’éducation, de favoriser une utilisation efficiente des ressources humaines et de créer un système de gestion du secteur plus efficace.

Bien que ces projets soient salutaires, le financement de la partie congolaise se fait au compte-goutte. Vu la crise financière qui plombe le pays, le Congo ne parvient pas à honorer ses engagements. « Sur les cinq échéances prévues dans l’accord de financement, le gouvernement n’a versé qu’une seule depuis le 30 octobre 2014, date de la mise en vigueur du PDCE », souligne la BM. Les parlementaires voient donc l’opportunité d’inscrire ces projets à l’ordre du jour de la session budgétaire en cours, en vue de l’octroi d’un financement.

Josiane Mambou Loukoula

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