Education non formelle et alphabétisation : des apprenants renouent avec l’école

Après la rentrée scolaire, le 1^er octobre, le tour est revenu, le tout dernier mardi, aux élèves de l’éducation non-formelle et ceux qui suivent les cours d’alphabétisation de renouer avec le chemin de l’école. En effet, la rentrée andrago-pédagogique concerne les jeunes enfants en difficultés scolaires.

Ainsi, pour se rendre compte de l’effectivité des cours, Adolphe Mbou Maba et sa délégation ont parcouru quelques centres de Brazzaville. Il s’agit notamment des centres de rescolarisation d’Angola-libre, dans le premier arrondissement de Brazzaville, Makélékélé, et Maman Elombé, situé dans l’enceinte de la paroisse Sainte-Marie de Ouenzé, le cinquième arrondissement. 

« Nous sommes venus, comme nous l’avons fait le 1^er octobre pour respecter nos traditions, honorer cette branche de notre sous-secteur de l’éducation. Nous sommes très heureux que les apprenants et leurs encadreurs aient défié la pluie », s’est réjoui Adolphe Mbou Maba en matinée avant de reprendre la ronde l’après-midi.

Selon lui, les enjeux de la rentrée andrago-pédagogique tiennent à ce qu’un pays se développe. Le capital humain, a-t-il rappelé, c'est quelque chose de fondamental et de cardinal dans le développement. « Un pays composé d’analphabètes a très peu de chance de se développer. Si les gens n’ont rien dans la tête et ne savent ni lire ni écrire, je crois que l’avenir du pays est totalement hypothéqué », a conclu Adolphe Mbou Maba.

Une vingtaine révolue, Agnès Mavinga a obtenu son Certificat d’études primaires élémentaires l’année dernière. Arrivée au centre d’alphabétisation Maman Elombé suite à une émission qu’elle a suivie à la télévision, elle est décidée d’obtenir la moyenne de 12 sur 20 afin de passer en classe de 4^e. « Lorsque que je suis arrivée ici, je ne savais pas vraiment écrire ni lire. J’avais des lacunes, j’avais honte de m’exprimer en français, mais depuis que j’ai recommencé, je me sens mieux, maintenant je connaîs lire et écrire. Je conseille aux autres de ne pas avoir peur et de ne pas regarder l’âge. J’ai plus de 20 ans, mais j’ai recommencé mes études en classe de CM2, donc les autres peuvent aussi le faire puisqu’il n’est jamais trop tard pour apprendre », a-t-elle témoigné.