Éducation : rentrée scolaire sur fond de revendications des enseignants

Dimanche 6 Septembre 2015 - 15:15

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Les affiliés du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) exigent du gouvernement, entre autres, le paiement d’un salaire décent à partir d’octobre avec respect de la tension salariale.

C’est en principe ce 7 septembre que les élèves renouent, sur toute l’étendue du pays, avec leurs établissements scolaires après trois mois de vacances. Apparemment, rien de fâcheux ne pourrait compromettre cette rentrée des classes, surtout que les enseignants eux-mêmes ont, en âme et conscience, accepté de reprendre la craie. Comparativement aux années antérieures, la rentrée scolaire 2015-2016 semble se négocier dans un climat plutôt apaisé. C’est dans cet environnement favorable que le gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants tentent d’aplanir leurs divergences. La rencontre du 4 septembre entre les représentants des deux parties a débouché sur l’engagement ferme de l’exécutif national de prendre en charge 36000 enseignants non payés au dernier trimestre de l'exercice budgétaire 2015. L’on rapporte que tous les autres problèmes administratifs qui concernent la rémunération, la bancarisation et la retraite seront débattus lors des prochaines négociations entre les deux parties.

S’il est vrai que les enseignants ont accepté, par devoir patriotique, de reprendre le service ce lundi, il est tout aussi vrai que beaucoup de problèmes touchant à l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles restent non résolus. Il s’agit, entre autres, du problème lié à leur rémunération qu’ils veulent voir sensiblement revue à la hausse dès la paie du mois d’octobre. À défaut, le gouvernement sera tenu seul responsable des perturbations qui en découleraient. Le coup de gueule est venu des affiliés du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) qui, au cours de leur assemblée générale d’avant-rentrée scolaire, ont lancé un ultimatum au gouvernement pour qu’il s’exécute d’ici le 3 octobre. La menace de débrayer est toute grande. Le gouvernement est donc astreint à payer tous les enseignants non payés et nouvelles unités à partir d’octobre, à assurer la bancarisation de la prime pour fonction spéciale des inspecteurs  et à faire le suivi du respect sans faille des instructions relatives à l’interdiction de muter les enseignants.

Vis-à-vis du Parlement, les membres de Syeco attendent toujours l’adoption du statut particulier des enseignants en souffrance et le vote d’un budget conséquent pour le secteur de l’éducation et le suivi de son exécution. Ce n’est qu’au prix de la satisfaction des revendications des enseignants que l‘année scolaire 2015-2016 pourra être une réussite, pense-t-on. Entre-temps, le calvaire des parents désargentés, obligés de prendre en charge les enseignants en plus des frais scolaires exorbitants appliqués dans certaines écoles, ne fait que commencer.                    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des élèves du cycle secondaire à Kinshasa

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