Élection des gouverneurs : les cours d’appel entérinent les listes de la Céni

Jeudi 10 Mars 2016 - 19:15

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L’invalidation des candidatures indépendantes n’aura, cependant, pas ragaillardi la centrale électorale dans son rôle d’institution d’appui à la démocratie, pensent maints analystes.

Les derniers réglages avant l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces issues du découpage prévue pour le 26 mars viennent d’être effectués à la faveur des arrêts rendus par les différentes cours d’appels chargés d’examiner les recours en contestation des candidats invalidés. Il ressort de ces différents arrêts que ces juridictions ont, dans leur large majorité, entériné les listes de la Céni. Tous les candidats indépendants, qui espéraient que leur requête allait être prise en compte et leur donner la possibilité de concourir le 26 mars en sollicitant le suffrage des députés provinciaux, ont été simplement désillusionnés. En effet, nombre des recours introduits ont été déclarés non fondés.

Pour la plupart, il s’agit des candidats indépendants récusés par la majorité présidentielle (MP) qui ne pouvaient se présenter en concurrence avec ceux ayant reçu le quitus de leur famille politique. La MP qui tient à une discipline de vote pour assurer le triomphe de ses candidats n’entend pas voir leur chemin être obstrué par des candidatures parallèle sans bénédiction de la plate-forme. À Lubumbashi, les candidats invalidés au premier degré par la Céni ont vu leur recours être rejetés. Dans le lot se retrouvent également quelques membres du G7 ayant rejoint l’opposition après s’être démarqués de la MP. C’est notamment le cas de Dikanga Kazadi, Ali Bin Omba, Célestin Tshigudu, etc. Au Kwilu, le commissaire spécial en fonction Michel Balabala a vu sa candidature rejetée pour avoir démissionné du Palu deux jours après avoir déposé son dossier de candidature comme indépendant. À Mbandaka, le sénateur MLC Jacques Djoli, candidat gouverneur à la Tshuapa, n’a pas eu gain de cause, sa candidature ayant été déclarée non fondée.

Un peu partout, c’était le même scénario. Tous les candidats recalés par la Céni n’ont pas réussi à inverser la tendance. Ce qui a fait dire à certains observateurs que la Céni est bien à la traîne de la MP de qui elle reçoit des injonctions, mettant ainsi en péril son indépendance. « La cour a pris la décision de la Céni et l’a coulée sous forme des arrêts. Donc, la cour n’a rien ajouté, la cour a entériné la décision de la Ceni. La justice dont on attendait un certain réconfort moral n’a rien fait. La justice a marché comme si elle était en-dessous de la Céni », a regretté Me Bita, avocat du candidat indépendant Gabriel Bolenge dans la nouvelle province de l’Équateur. Toutefois, il est à noter que tous les candidats indépendants retenus par la centrale électorale dont les candidatures étaient pourtant contestées par des partis politiques ont finalement eu gain de cause.

 

Alain Diasso

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