Election présidentielle de 2021 : la Copar exige la tenue d’une concertation politique

Mercredi 22 Janvier 2020 - 17:45

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Le coordonnateur général par intérim de la Convention des partis républicains (Copar), Chris Antoine Walembaud, a échangé, le 22 janvier à Brazzaville, avec la presse sur la situation nationale du pays avec un accent particulier sur la présidentielle de 2021 et la gestion des catastrophes naturelles au Congo.

Entouré du collège des présidents de la Copar, Chris Antoine Walembaud a rappelé que cette plateforme de l’opposition républicaine tenait au respect des normes constitutionnelles. Elle demeure, a-t-il déclaré, attachée au strict respect de la Constitution qui fait du Conseil national de dialogue (CND) une structure qui n’émet que des avis non contraignants. Toutefois, a-t-il noté,  le CND ne peut être fonctionnel d’autant plus qu’il est démembré et juridiquement incomplet.

« L’urgence consisterait à le compléter pour son fonctionnement harmonieux. Aussi, la Copar fait observer que le CND peut-il être convoqué pour aborder la problématique de l’organisation des élections alors que cet attribut constitutionnel relève du gouvernement ? Pour ce faire, la Copar exige du gouvernement la tenue d’une concertation politique avant  l’élection présidentielle de 2021 », a annoncé Chris Antoine Walembaud, soulignant que l’ordre du jour de ces futures assises sera consacré à la gouvernance électorale.

En effet, d’après le conférencier, il est encore possible de tenir un scrutin crédible dans les délais. Ainsi, comptant sur la volonté politique des gouvernants ainsi que d’autres acteurs politiques, la Copar propose l’organisation des opérations de fiabilisation et de maîtrise du fichier électoral au travers d’un recensement administratif spécial couplé aux audiences foraines pour la délivrance des pièces d’état civil à tous les Congolais.

« Par ailleurs, la Copar en sa qualité d’un des acteurs majeurs du dialogue politique de Sibiti exige du gouvernement la finalisation de la mise en œuvre des recommandations prises à ce forum, notamment sur la biométrie », a-t-il invité, rappelant que sur les vingt-quatre recommandations formulées, dix-huit ont été mises en œuvre.

Interrogé si la Copar présentera un candidat à la prochaine élection présidentielle, il a répondu que la préoccupation majeure demeure actuellement l’amélioration des conditions d’organisation du scrutin. Le moment viendra, a-t-il dit, où la plateforme se prononcera sur cette question. En ce qui concerne  l’unité de l’opposition, il a indiqué que c’est le souhait de la Copar; car sans l’unité, l’alternance sera impossible. Répondant à une question de la presse sur la proposition du chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, relative à  une éventuelle prolongation du mandat du chef de l’Etat, la Copar dit être étonnée d’autant plus que le président de la République n’a pas encore annoncé sa candidature. « Nous ne comprenons pas cette démarche qui est anticonstitutionnelle et porteuse de venin ainsi que de violence. Les arguments du chef de file de l’opposition ne nous ont pas convaincu et nous ne sommes pas au courant que le président Denis Sassou N’Guesso veut rempiler en 2021 », a-t-il poursuivi, dénonçant les spéculations du chef de file de l'opposition.

La Copar n'est  pas comptable de l’action du ministre Fylla au gouvernement

S’agissant des catastrophes naturelles qui ont laissé de nombreux Congolais sans abris, la Copar a critiqué ce qu’elle appelle le pilotage à vue  mis en place par le gouvernement au lieu d’une politique publique. « La Copar constate avec désolation que la prise en charge des victimes de ces catastrophes naturelles, par le gouvernement, est faite à géométrie variable. Dans certaines zones, les populations bénéficient de la promptitude des pouvoirs publics dans la réponse à apporter tandis que d’autres sont laissées pour compte. Le cas de Mfilou, Ngamakosso et les usagers de la route n°2 en sont la parfaite illustration », a dénoncé Chris Antoine Walembaud, soulignant la nécessité de créer un fonds d’urgence pour faire face à ces catastrophes naturelles.

Par ailleurs, la Copar dont le coordonnateur général, Antoine Thomas Nicéphore Saint Eudes,  occupe le poste de ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi a dit ne pas être comptable de son action à l'exécutif. « La Copar n’est pas responsable sinon comptable de l’action du ministre Nick Fylla au gouvernement. Il est là-bas à titre personnel. Nous n’avons signé aucun accord de gouvernement avec la majorité présidentielle », a-t-il insisté, précisant qu’il a bénéficié de la confiance du chef de l’Etat dans le cadre du consensus de Sibiti.

Notons que cette rencontre s’est déroulée en présence de certains membres de l’Opposition congolaise.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Chris Antoine Walembaud entouré du collège des présidents de la Copar ; les représentants des partis de l’opposition invités/Adiac

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