Élections en RDC : Washington croit en la tenue de la présidentielle en 2017

Jeudi 10 Novembre 2016 - 16:15

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Pour le chargé d’affaires de l’ambassade américaine en RDC, David Brown, il est « techniquement possible » d’organiser l’élection présidentielle l'année prochaine.

Alors que d’aucuns dans la classe politique s’enthousiasment déjà à l’idée que Donald Trump, le quarante-cinquième président élu des États-Unis, sera un peu plus coopératif vis-à-vis de la RDC en contribuant notamment à atténuer la pression exercée par l’administration Obama sur ses dirigeants, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine en RDC vient de jeter un pavé dans la mare en arpentant la voie tracée par les démocrates. Si pour le président sortant des États-Unis le respect de la Constitution est le seul gage de règlement de la crise politique en RDC avec, à la clé, le départ de Joseph Kabila au terme de son mandat le 19 décembre, David Brown entrevoit quant à lui une issue moins fatale.

Le chargé d’affaires de l’ambassade américaine en RDC indique qu’il est techniquement possible pour la Céni d’organiser l’élection présidentielle en 2017.  Nous croyons, a-t-il déclaré le 9 novembre en marge de l’élection de Donald Trump à la présidentielle américaine, « qu’il est à la fois techniquement possible et important pour la RDC d’organiser les élections présidentielle et législatives crédibles en 2017 ». Pour l’officiel américain, « les élections libres, équitables et démocratiques sont les outils les plus durables que peuvent utiliser les citoyens afin d’améliorer leurs vies et celles des générations futures ».   

Ces déclarations ont laissé dans l’expectative maints analystes. Pour ces derniers, tout laisse présager qu’il n’y aura pas forcément de rupture radicale quant à l’approche diplomatique de Washington vis-à-vis de la RDC. Interrogé à ce sujet, le sénateur Mokonda Bonza a soutenu qu’il ne s’attendait pas à quelque chose d’exceptionnel pour l’Afrique en général, et pour la RDC en particulier. « (…) Aujourd’hui, c’est le peuple américain qui s’est exprimé, qui a élu un président pour les États-Unis d’Amérique et non pour le Congo. Même si c’est un homme totalement inconnu, il y a dix-huit mois, ce qu’il va faire pour l’Afrique sera exactement ce que l’administration américaine a toujours pensé pour l’Afrique. Ce n’est pas tellement le président qui influe sur la politique américaine, c’est l’administration qui connaît le dossier », a-t-il expliqué.

Des déclarations qui sont loin de tempérer l’enthousiasme des membres de la majorité qui croient dur comme fer que l’avènement de Donald Trump à la Maison blanche va certainement contribuer à faire bouger les lignes et redynamiser l’axe Washington-Kinshasa. Ils sont convaincus que le successeur de Barack Obama va s’employer à la requalification du contentieux préélectoral en RDC et mettre un bémol sur les sanctions financières ciblées prises contre des dignitaires du régime fichés comme responsables du blocage du processus électoral et d’atteintes graves aux droits de l’Homme.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

David Brown

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