Elections législatives et locales 2017 : les femmes politiques congolaises interpellées

Samedi 6 Mai 2017 - 13:15

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Le Centre de promotion de la femme en politique (CPFP), que dirige l’ancienne ministre Emilienne Raoul, a organisé le 5 mai à Brazzaville une causerie-débat sur le thème : « Les femmes des partis politiques dans le contexte des élections ». Elle était animée par Mme le conseiller du président de la République, chef du département de la promotion de la femme, Antoinette Kebi.

La conférencière a situé, d’entrée de jeu, l’auditoire sur la nécessité de savoir qu’on ne s’engage pas, de manière hasardeuse, en politique surtout pour les femmes. Il importe avant tout de se former et d’être informé ; car, a-t-elle renchéri, la politique est un métier qui exige plusieurs qualités, entre autres: l’écoute; la discrétion; le courage; l’altruisme…

La femme politique, a-t-elle indiqué, doit se battre et compter sur ses propres forces. Il est nécessaire à cet effet de soigner son image et de savoir négocier avec les collègues du parti.

C’est ainsi que, a-t-elle précisé, des retrouvailles de ce genre contribuent considérablement à l’encadrement des femmes et à leur faire comprendre que si les textes régissant les élections leur accordent un quota de 30 % pour les élections législatives et l’alternance aux locales, les femmes, a-t-elle insisté, doivent être vigilantes pour ne pas se faire rouler par les hommes.

 De ce fait, elle a notifié les dispositions que devraient prendre une femme politique avant, pendant et après le scrutin. Avant l’élection, la femme politique doit avoir la maîtrise des lois et textes régissant les scrutins. Une élection, a-t-elle déclaré, se prépare plusieurs mois avant l’échéance, dans les états-majors politiques. La femme politique doit se prendre à temps.

Par ailleurs, elle a présenté l’apport des femmes politiques pendant et après le scrutin. Pendant le scrutin, la militante engagée doit sensibiliser la population au déroulement du vote. Les femmes affectées dans les bureaux de vote devraient être attentives et avoir des connaissances sur le déroulement du scrutin.

Après le scrutin, les femmes doivent s’abstenir de propager des nouvelles qui perturbent la paix sociale ; sachant que les élections sont souvent source de conflits en Afrique, surtout. Elles doivent, en tant que mères, soutenir des démarches administratives orientées vers le recours aux voies légales et règlementaires pour la résolution du contentieux électoral.

Sur un autre registre, la conférencière a invité les femmes politiques à concilier, de manière harmonieuse, les obligations conjugales et les activités politiques.

Prenant la parole à son tour, Emilienne Raoul a indiqué que la Constitution donne la possibilité à tout Congolais âgé de dix-huit ans au moins de prétendre à l’Assemblée nationale. Ainsi, a-t-elle renchéri, le CPFP, pour la première fois, s’investira dans la préparation des jeunes des deux sexes dans la perspective des prochaines échéances électorales. C’est pour cette raison que les chargés de formation au sein des partis politiques, tous sexes confondus, ont été invités à prendre part à cette causerie-débat, a-t-elle expliqué.  

 

 

  

 

 

  

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des femmes politiques congolaises

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