Emprunt obligataire : les parlementaires sollicités pour redonner vie à ECAir

Lundi 13 Juin 2016 - 18:45

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Les responsables du cabinet conseil « La Financière » ont tenu le 9 juin à Brazzaville une journée de sensibilisation à l’endroit des parlementaires, membres des commissions économie et finances des deux chambres du Parlement. La journée visait à convaincre les députés et sénateurs pour souscrire des parts dans le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne ECAir, en proie à d’énormes difficultés.

« ECAir sollicite le soutien des députés et sénateurs pour l’aider à décoller », a d’entrée de jeu lâché le directeur général de « La Financière », Innocent Dimi, remettant à chacun des parlementaires un bulletin de souscription.

Depuis mars 2016, ECAir a initié, via le Cabinet conseil, une vaste campagne d’emprunt obligataire à travers une série d’appels publics à l’épargne intitulé « Ecair 6% brut 2016-2021 ». A travers cette opération les responsables de la compagnie entendent amener le public à « investir, fructifier et rentabiliser » leur argent pour un montant minimum de 10.000 FCFA par souscripteur, avec un intérêt de 6% du brut par an. Les initiateurs de ladite opération espèrent atteindre pour toute la campagne le montant de 60 milliards FCFA, a –t-on appris de source bien indiquée.

La compagnie aérienne ECAir a été créée en 2011 avec un chiffre d’affaires de 190 milliards FCFA répartis entre l’Etat congolais (99 %) et le Port autonome de Pointe-Noire (1%).

Outre les parlementaires, les opérateurs économiques avaient déjà été sensibilisés à la question, sans succès apparent. « Depuis le lancement de l’opération sur l’emprunt obligataire d’ECAir, aucune réaction positive n’a jusque-là été enregistrée », a-t-on lancé dans la salle.

De leur côté, les députés et sénateurs ont émis quelques réserves quant à l’issue d’une telle démarche, soulignant la nécessité « d’étudier d’abord la question avant de s’engager ».

Critiquant ouvertement les contre-performances d’ECAir, les parlementaires ont posé quelques préalables : « il faut qu’on vienne d’abord vers vous pour comprendre ce qui ne marche pas avant de se prononcer », ont-ils dit, s’adressant aux responsables du Cabinet.

Notons qu’ECAir emploie 700 agents pour une flotte de 7 avions dont 6 seraient à ce jour en révision hors du pays. Cette société aérienne qui a fait ces dernières années la fierté du Congo desservait plusieurs lignes nationales et internationales.

Jean Kodila

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