Enfants employés dans des mines : Glencore dément toute implication

Mercredi 18 Décembre 2019 - 16:00

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Dans un communiqué rendu public le 17 décembre, l'entreprise anglo-suisse de négoce, de courtage et d'extraction de matières premières a déclaré ne tolérer aucune forme de travail des enfants, forcé ou obligatoire dans sa chaîne d'approvisionnement.

Glencore indique, dans son communiqué, avoir pris note du procès intenté devant un tribunal américain par IRAdvocates, le 15 décembre, concernant le travail des enfants dans l'extraction artisanale de cobalt en République démocratique du Congo (RDC). La société dit ne pas être concernée par cette poursuite, n'achetant ni ne transformant le  cobalt ou le cuivre extrait artisanalement, encore moins le commercialise.

Rappelons que les sociétés Apple, Google, Dell, Microsoft et Tesla sont citées dans une plainte aux Etats-Unis au sujet de la mort de jeunes congolais dans des mines de cobalt. La plainte a été déposée, le 15 décembre, par le cabinet de défense des droits humains International rights advocates, au nom de quatorze parents et enfants de la République démocratique du Congo (RDC). « Nous offrons nos condoléances et notre sympathie aux familles et aux enfants blessés ou tués à la suite d'activités minières artisanales. Nous ne tolérons aucune forme de travail des enfants, forcé ou obligatoire dans notre chaîne d'approvisionnement. Nous soutenons et respectons les droits de l'homme d'une manière compatible avec la Déclaration universelle des droits de l'homme », fait savoir Gleencore.

Trouver des solutions durables

Néanmoins, la société reconnaît que l'exploitation minière artisanale est répandue en RDC et présente des risques, en particulier pour les enfants. Pour sa part, dans le cadre de sa stratégie plus large en tant qu'entreprise citoyenne responsable dans le pays, elle affirme s'être engagée avec le gouvernement et d'autres parties prenantes pour trouver une solution durable à cette situation. « À cet égard, Kamoto copper company (KCC), notre opérateur en RDC, met en œuvre un certain nombre de mesures, notamment s'engager avec les communautés locales pour mettre en évidence les risques associés à l'exploitation minière artisanale illégale, en particulier en ce qui concerne un site industriel actif; renforcer les barrières physiques pour prévenir les intrusions et réduire le risque de pénétrer dans un site industriel; travailler avec nos fournisseurs de sécurité pour s'assurer qu'ils continuent de faire respecter les droits de l'homme d'une manière compatible avec les principes volontaires sur la sécurité et les droits de l'homme », a assuré l'entreprise dans son communiqué.

En outre, indique-t-elle, KCC gère un certain nombre de programmes pour offrir des moyens de subsistance alternatifs et aider les enfants à rester à l'écart de l'exploitation minière artisanale. Ceux-ci incluent le soutien des coopératives agricoles pour aider à diversifier l'économie locale et des opportunités d'emploi locales, y compris la formation et le développement des entreprises. 

Des concessions faussement attribuées à Glencore

Pour Glencore, la plainte déposée fait référence à un certain nombre de concessions comme lieux de blessures ou de décès, dont certaines sont faussement déclarées être contrôlées et exploitées par KCC. Ainsi, explique l'entreprise, les concessions Lac Malo et Kamilombe ne sont ni détenues ni contrôlées par KCC. 

Notons que Glencore est l’une des plus grandes sociétés mondiales de ressources naturelles diversifiées et un important producteur et distributeur de plus de soixante produits. Les activités du Groupe comprennent environ cent cinquante sites miniers et métallurgiques ainsi que  des installations de production pétrolière. Le groupe dispose d'un réseau mondial de bureaux situés dans plus de trente-cinq pays.

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

1-Des enfants travaillant dans des mines en RDC / DR 2- Une vue de la concession Kamoto/ DR

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