Enjeux de l’heure : le cardinal Laurent Monsengwo accusé de tentatives subversives contre les intérêts nationaux

Mardi 16 Janvier 2018 - 18:37

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Au cours de son dernier Conseil des ministres, le gouvernement a réitéré que les dernières prises de position d’un membre de la hiérarchie du clergé de l’Eglise catholique de la ville de Kinshasa  constituent des tentatives subversives contre les intérêts nationaux.  

Le gouvernement a tenu, le 15 janvier, sa sixième réunion extraordinaire sous la présidence du Premier ministre, Bruno Tshibala. A l’ordre du jour, outre l’approbation des relevés des décisions du Conseil des ministres et l’adoption de certains textes, trois communications devraient être entendues dont celle du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur. Ce dernier a circonscrit son intervention sur  la situation sécuritaire qui, d’après lui, est relativement calme sur toute l’étendue du territoire national.

Cependant, Emmanuel Shadari a stigmatisé « quelques tentatives subversives initiées notamment par un membre de la hiérarchie du clergé de l’Eglise catholique de la ville de Kinshasa », sans le nommer. Là-dessus, il n’est un secret pour personne que c’est le cardinal Laurent Monsengwo avec qui le gouvernement est en froid depuis quelques temps, qui est visé par cette accusation de l’exécutif national. « Ces tentatives que des membres de la Cénco ont tenté de rationnaliser par la suite dans un communiqué s’inscrivaient dans un schéma anticonstitutionnel de violence, de désordre, de perturbation du processus électoral compromettant gravement  les intérêts nationaux », a ajouté le ministre de l'Intérieur.   

Il en a profité pour féliciter les forces de l'ordre dont il a salué la bravoure et le professionnalisme pour avoir contenu la manifestation du 31 décembre 2017, sans trop de casse. Et d’ajourer : « Face à la poursuite de telles actions, les services compétents du gouvernement ont été instruits de faire en sorte que force reste à la loi afin d’éviter tout impact négatif sur l’ordre public, la paix, la convivialité entre les différentes couches sociales de la nation et le processus électoral en cours ».

Notons qu’au cours d’une récente conférence de presse au Centre interdiocésain à Kinshasa, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) avait exigé des preuves à ceux qui estiment que le cardinal participait à la déstabilisation des institutions de la République.     

Alain Diasso

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