Enjeux politiques : la majorité présidentielle dénonce un comportement « inacceptable » de certains membres de l’opposition

Lundi 1 Août 2016 - 16:23

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Selon André-Alain Atundu Liongo, le porte-parole de la plate-forme politique, ces opposants récusent sans raison valable le processus démocratique qu’est le dialogue national. Et de renchérir : " Les deux messages-clés de la majorité aux Congolais sont d’abord un appel à une participation massive à l’enrôlement lancé le 31 juillet au nord-Ubangi et la réaffirmation de l’importance du Dialogue national pour arriver aux élections démocratiques".

En adoptant une telle attitude, les cadres de l’opposition récalcitrants ont choisi délibérément d’amener le pays « malicieusement » dans un schéma insurrectionnel, a déploré André-Alain Atundu Liongo. Il en a profité pour réaffirmer le soutien de la classe politique au facilitateur international Edem Kodjo. « Le facilitateur a le soutien de tout le monde sauf d’une portion congrue et radicalisée de l’opposition », a-t-il affirmé. Une allusion claire à l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) qui a réaffirmé son refus de participer à un dialogue politique. André-Alain Atundu s’est insurgé contre cette position d’autant plus que « le pouvoir en place a satisfait à l’essentiel des exigences de l’opposition dont la présence d’un facilitateur international désigné par l’Union africaine, la présence d’un groupe international d’appui au facilitateur et la libération des prisonniers ».

Des sources indiquent le passage d'une délégation de l'opposition au siège de l'Union africaine pour récuser le facilitateur Edem Kodjo au moment où cette organisation régionale a renouvelé sa confiance au concerné. Pour le porte-parole de la majorité présidentielle, la réussite du processus démocratique va dans l’intérêt de la RDC et, surtout, de l’Afrique qui en a pris le leadership. « L’Union africaine a pris le leadership dans la recherche des solutions à un problème africain. Edem Kodjo n’est pas n’importe qui. C’est l’ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine et l'ancien Premier ministre du Togo», a-t-il dit. Selon lui, il ne faut pas voir ce soutien politique de la majorité à Edem Kodjo comme une réaction politique à la position adoptée par l’opposition radicale mais plutôt un encouragement aux efforts inlassables du Togolais pour la tenue du Dialogue en RDC.

Dès lors, le meeting populaire de la majorité présidentielle a permis de réaffirmer cette position. En réponse aux critiques sur le choix d’une journée ouvrable le 29 juillet au stade Tata-Raphaël de Kinshasa, André-Alain Atundu Liongo a insisté sur le fait qu’il n’était pas contraire à la Constitution. « Une journée ouvrable est une journée d’activité politique ordinaire. Le plus gros de nos troupes sont des gens des professions libérales et des indépendants», a-t-il indiqué. Les différents partis politiques de cette plate-forme ainsi que leurs alliés ont pris part à ce meeting pour réaffirmer leur soutien au dialogue politique convoqué par le chef de l’État. Lors du meeting qui a réuni des dizaines de milliers de personnes, son secrétaire général Aubin Minaku a déclaré que ceux qui ne veulent pas du Dialogue cherchent à créer des troubles et le chaos.

L’objectif du meeting n’est pas un test de popularité, a tenu à mettre en garde André-Alain Atundu. Pour autant, le défi de la mobilisation a constitué le principal indicateur de réussite de cette manifestation. En effet, tout en se félicitant de la bonne tenue du meeting de l’opposition qui a drainé des dizaines de milliers de personnes, Lambert Mende, ministre de l’Information, a constaté que le meeting de la majorité a connu une participation bien plus importante. Une preuve, selon lui, que les Congolais ont montré une préférence pour le débat d’idées.

Laurent Essolomwa

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