Enseignement supérieur : Bruno Jean Richard Itoua rassure les étudiants boursiers

Un signal fort pour les étudiants boursiers congolais dont certains avaient déjà perdu espoir. En effet, réunie récemment à Brazzaville, la sous-commission des bourses de l’enseignement supérieur vient de statuer sur le nombre des nouveaux étudiants qui bénéficieront de la bourse au titre de l’année civile 2017 tant au niveau national qu’international. Après cette première étape consistant à attribuer la bourse aux nouveaux, la sous-commission s’attellera désormais à l’examen des dossiers de renouvellement et de rétablissement de la bourse.

Interpellé sur le retard observé cette année pour le paiement de la bourse, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a indiqué que les difficultés constatées actuellement dans les calendriers académiques ont amené de modifications dans la gestion des bourses. « Les retards dus à la publication des résultats vers le mois de novembre voire décembre pour certaines facultés mettent en difficulté la sous-commission qui doit se réunir pour commencer à étudier les dossiers des étudiants. J’avais voulu que cette campagne soit totalement numérisée afin d’éviter les erreurs que nous constatons mais, la période que nous traversons actuellement ne nous a pas permis d’avoir une ressource fiable », a expliqué le ministre.

S’agissant de la date du paiement du premier trimestre de la bourse, Bruno Jean Richard Itoua qui fait face, depuis son arrivée à la tête de ce département en avril 2016, à la grogne sociale à l’Université Marien-Ngouabi est prudent. « Nous avons commencé le travail le 30 mai et nous avons reçu près de 20.000 dossiers. L’Etat ne doit pas quatre trimestres aux étudiants mais deux car nous sommes en août. D’ici peu, les notes de service seront signées et nous allons afficher les listes au cours des prochains jours. Après, le ministère des Finances prendra le relai afin de payer d’abord le premier trimestre, puis le deuxième, le troisième et le quatrième », a-t-il rassuré.

Rappelons que la bourse sera accordée cette année à plus de 600 étudiants des établissements privés d’enseignement supérieur ayant reçu des agréments définitifs, à savoir l'Ecole supérieure de gestion et d’administration des entreprises ; l'Ecole supérieure de technologie des Cataractes ; l'Université protestante de Brazzaville et deux autres écoles conventionnées à Pointe-Noire. Une décision salutaire pour les uns mais quelque peu critiquée par les autres qui s’appuient sur la mauvaise conjoncture économique actuelle. Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, le volume financier des bourses à payer chaque année est fixé au moment de l’adoption du budget de l’Etat. « A hauteur de l’enveloppe budgétaire qui nous a été octroyée par la nation, nous avons à définir les conditions selon lesquelles cette somme va être mise à la disposition des bénéficiaires. Nous n’augmentons pas le montant global de la bourse, nous n’avons ni les moyens, ni les droits, ni les prérogatives. Nous changeons les règles de gestion de cette enveloppe notamment les critères.  Nous avons simplement décidé que les meilleurs doivent être les premiers », a-t-il répondu, précisant que l’objectif est de pousser le jeune congolais à vouloir être toujours le meilleur.

L’autre aspect abordé par le ministre au cours de cet échange avec les journalistes est la caducité des textes régissant la gestion des ressources humaines qui datent, d’après lui, de l’époque du parti unique. « Nous sommes donc, en inadéquation avec ces textes. Nous devrons voir comment régler la gestion des bourses », a conclu le ministre qui envisage déjà la modification de ces documents.