Enseignement supérieur : l’Unicef poursuit son plaidoyer en faveur des étudiants autochtones

Mardi 27 Septembre 2016 - 19:00

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L’accès des étudiants autochtones aux bourses d’études et aux campus universitaires, leur rétention dans l’Enseignement supérieur ainsi que la stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025, ont constitué, le 28 septembre, la toile de fond de l’entretien entre le ministre Bruno Jean Richard Itoua et le représentant de l’Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye

Après avoir rencontré récemment le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des droits des peuples autochtones, Pierre Mabiala, le représentant de l’Unicef était hier en début d’après-midi chez le ministre de l’Enseignement supérieur. Au cœur de l’entretien : l’accès et la rétention des quelques rares étudiants autochtones dans ce sous-secteur d’enseignement. « Il y a une dizaine d’étudiants autochtones au niveau de l’enseignement supérieur. Il s’avère que les conditions dans lesquelles ils sont ne leur permettent pas une scolarité normale parce que tous arrivent à Brazzaville sans famille, sans aucune connaissance, sans bourse puisqu’ils ont obtenu le bac avec un âge en dessus de celui requis par le règlement. Donc, ils n’ont pas l’accès à la bourse et n’ont pas de chambres aux campus universitaires et cela devient extrêmement difficile », a expliqué Aloys Kamuragiye à la presse.

En effet, l’Unicef a plaidé pour qu’il y ait des mesures spéciales, voire une discrimination positive pour pouvoir permettre à ces jeunes autochtones de compléter leurs études au niveau de l’enseignement supérieur. Selon lui, le ministre de l’Enseignement supérieur est très ouvert à cela. Il a, a-t-il dit, une vision plus grande de la question car il faudrait une approche plus globale. Il s’agit notamment de regarder l’éducation des élèves autochtones dans sa globalité, à partir du préscolaire, primaire, collège, et lycée.

« Il faut notamment avoir une base de données et un système de suivi à tous les niveaux du système éducatif qui implique les différents acteurs de l’Etat, notamment les ministères de l’Education, des Affaires sociales, de la Justice. Le ministre s’est absolument engagé et a fait une suggestion pour que l’on puisse voir globalement avec les autres acteurs cette question pour un meilleur suivi », a commenté le représentant de l’Unicef, rappelant que le ministre était au courant des discussions qu’il avait eues avec le ministère de la Justice.

 Pour lui, son institution fait le suivi de ce dossier parce que ce n’est pas une question ponctuelle. Il a, par ailleurs, annoncé que les deux parties ont convenu d’avoir des cadres de programmation pour pouvoir apporter une réponse pérenne et de ne pas gérer uniquement des cas ponctuels.

S’agissant de la stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025, Bruno Jean Richard Itoua estime que des efforts doivent être fournis pour s’assurer que cette stratégie est mise en œuvre par les différents acteurs, les responsables des trois ministères en charge des questions de l’enseignement ainsi que les partenaires au développement. « Il a également souligné la nécessité de faire évoluer la stratégie spécialement pour l’enseignement supérieur parce qu’il y a des composantes qui ne sont pas suffisamment développées, notamment les questions de la recherche des technologies de l’information et de la communication, de l’employabilité. A cela, s’ajoute la question des données et des statistiques éducatives », a conclu Aloys Kamuragiye.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Entretien entre Bruno Jean richard Itoua et Aloys Kamuragiye ; crédit photo Adiac

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