Faux médicaments : les pharmaciens demandent un arsenal juridique plus répressif

Jeudi 15 Décembre 2016 - 19:15

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Dans le souci de lutter contre la vente illicite des médicaments, les pharmaciens ont sollicité, le 15 décembre, du gouvernement la mise en place d'un système de contrôle de médicaments afin de donner à la population ceux de bonne qualité   

La doléance a été formulée lors des journées scientifiques et pharmaceutiques de Brazzaville organisées du 14 au 15 décembre, sur le thème « la résistance aux antibiotiques »

Les pharmaciens ont en outre déploré le manque d’arsenal juridique ; loi pharmaceutique ; commission d’homologation du médicament de laboratoire de contrôle de qualité et bien d’autres.   

Les journées scientifiques et pharmaceutiques ont été marquées de plusieurs communications; dont la leçon inaugurale sur la contrefaçon donnée par le professeur Marc Gentilini, représentant de la Fondation Jacques Chirac.

En effet l’orateur a expliqué que la contrefaçon est une arme à destruction massive dans le monde. Les produits contrefaits sont fabriqués en Chine ; Malaisie ; Pérou ; Inde ; en Turquie et bien d’autres pays. La vente illicite de ces médicaments est pratiquée dans tous les pays du monde. 

L'autre temps fort de la cérémonie a été celui des allocutions prononcées respectivement par le président du Conseil national de l’ordre des pharmacien, Etienne Mokondji Mobé ; le président du syndicat national des pharmaciens du Congo ; Boniface Okouya ; l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery ; la ministre de la Santé et de la Population, Lydie Jacqueline Mikolo et bien d’autres.    

L’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery a rappelé le message du président Jacques Chirac à l’appel de Cotonou au Bénin lancé le 12 octobre 2009. C’est un message d’encouragement aux professionnels de la santé et aux différentes administrations à coopérer pour appliquer ou créer des conditions législatives et normatives permettant de lutter contre les faux médicaments.  

Etienne Mokondji Mobé poursuit dans la même lancée que le monopole pharmaceutique n’est pas négociable. « L’ordre des pharmaciens travaillera avec les pouvoir publics afin de lutter contre la criminalité pharmaceutique », a-t-il déclaré.  

Boniface Okouya a souligné que le manque de médicaments est dû au trafic de faux médicaments qui tuent et causent d’énormes dégâts.  

 La ministre de la Santé et de la Population, Lydia Jacqueline Mikolo a rappelé que les diverses opérations de fabrication, délivrance et vente de médicaments sont réservées aux pharmaciens. Selon elle, trois projets de décret portant sur l’exercice de la profession de pharmacien ont été déposés sur la table du gouvernement.

Il s’agit de l’institution de la journée nationale de lutte contre les médicaments de qualité inférieure et leur vente illicite ; l’institution, l'attribution et l'organisation du programme national de lutte contre la vente illicite de médicaments ainsi que la modalité et la procédure de répression de l’acte illégal de l’exercice de la pharmacie.    

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les pharmaciens lors des journées scientifiques (adiac)

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