Fespam : quand l'évènement s’invite à Kinshasa !Jeudi 1 Août 2013 - 18:25 Pour la première fois, le ministère de la Jeunesse, sport, culture et art a offert une tribune aux experts présents dans la plus forte délégation de la RDC de l'histoire du Festival panafricain de la musique (Fespam) pour qu'ils fassent le bilan de leur participation, au cours d’une sobre cérémonie de restitution organisée le 1er août au stade des Martyrs de la révolution. En dehors des membres de son cabinet, le ministre de la Jeunesse, sport, culture et art, Banza Mukalay Sungu, était accompagné d’un nombre important d’artistes, notamment Lutumba Simaro, Jeannot Bombenga, Mbilia Bel, Tshala Muana, Fellix Wazekwa, Sarah Kalume, Verkis Kamuangana et Suzy Kaseya, lors du Fespam qui a eu lieu, il faut le rappeler, du 13 au 20 juillet à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Ces artistes ont été mobilisés en prévision de la cérémonie de décoration de la grande distinction de médaille d’Or de l’artiste Tabu Ley par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Il y a eu aussi les artistes invités par les organisateurs du Fespam dont Werrason, Fally Ipupa, J B Mpiana, Nyoka Longo ainsi que MJ30. La question relative à la participation des experts de RDC a fait l’objet d’un autre moment fort de la cérémonie. Dans une salle remplie comme un œuf, le directeur de cabinet et chercheur récompensé d’ailleurs du Prix Francis Bebey lors du Fespam, le Pr Manda Tchebwa, a dressé un bilan positif de la participation des sept experts de la RDC au symposium international organisé du 15 au 18 juillet au Palais des congrès. Il est revenu sur les origines du Fespam, projet lancé dans les années 1996, au moment où Kinshasa était encore dans la fièvre de la troisième édition du Ngwomo Africa. Initié par l’Union africaine, le Fespam a reçu la lourde mission de promouvoir les musiques africaines et traditionnelles mais au-delà, il y avait aussi la diaspora africaine. « Il s’agissait d’un lieu et d’un moyen de consolider l’unité africaine en valorisant un patrimoine commun : la musique», a-t-il expliqué. Dans le même élan, le Pr Yoka a éclairé l’opinion rd-congolaise sur sa participation à lui et les autres experts au Symposium international. « C’était un moment de retrouvailles de la plupart des têtes couronnées dans le domaine de la musicologie, la critique d’art, la formation et production musicale. Il y a aussi beaucoup d’artistes qui ont assisté à ces travaux pour donner leur point de vue en tant que praticien de terrain ». Chaque expert présent dans la salle a fait une synthèse de son exposé. Madimba Kadima-Nzuzi, Augustin Midale et Léon Tsumbu se sont efforcés de revenir sur les axes importants de leurs interventions et les recommandations indispensables pour faire des musiques africaines un vecteur d’authenticité et un facteur d’émergence, comme l’a indiqué le thème de la neuvième édition. La délégation rd-congolaise a proposé d’inscrire la rumba congolaise au patrimoine mondial de l’Unesco. « Cette rumba est notre seconde nature, notre manière d’exister et de résister. C’est une manière de resituer à la rumba la place qui lui revient comme expression de notre joie publique, comme lieu de rencontre avec l’autre », a insisté le Pr Yoka. Beaucoup parmi les experts ont planché sur un thème central axé sur la rumba lors de la dixième édition du Fespam. Pour Banza Mukalay Sungu, ministre de la Culture, il était impérieux de donner la parole aux experts. Se voulant pragmatique, le ministre a réaffirmé la nécessité de rendre compte afin que chaque Congolais apprécie à sa juste valeur le travail important abattu durant sept jours sur l’autre rive. Laurent Essolomwa |