Festival Boya kobina : de nouvelles créations pour l'édition 2019

Samedi 30 Novembre 2019 - 16:29

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Le public brazzavillois découvrira, du 10 au 13 décembre, de nouvelles représentations des chorégraphes du Congo et  d’ailleurs.  

La cinquième rencontre internationale de danse et de musique de Brazzaville « Boya kobina » (Venez danser, en français) se tiendra à l’espace Baning ‘Art, à Kombé, et à l’Institut français du Congo (IFC). Elle bénéficie de l’appui de l'Organisation internationale de la Francophonie, l’IFC de Brazzaville, l’espace Baning ‘Art, la Cité musicale (Metz); le Globe Trot'Art et de la compagnie Baninga, Mobembo. Celle-ci a pour objectif de consolider et d’asseoir les partenariats existants afin de proposer une programmation exigeante, sur trois ou quatre jours, en amont du festival Mantsina sur scène.

C’est l’occasion de découvrir, pendant quatre jours, de nouvelles têtes, de nouvelles écritures de la scène chorégraphique congolaise et internationale. Des créations et des représentations seront faites par les différents participants qui viendront de France, de Tunisie, du Cameroun et des deux Congo . 

Des ateliers performance dance ainsi que des danses contemporaines seront animés par les chorégraphes Snake et Hafiz Dhaou, au  tour de la question du courage, de l'esthétique et de la liberté de création hors les murs, dans un contexte où la thématique de la création contemporaine dans l'espace public reste énigmatique pour le citoyen.

Les spectacles « A qui le tour », joués en soirée par la chorégraphe Agathe Djokam, avec le soutien de l’Ecole des sables du Sénégal, de l’Institut français de Paris, l’Institut français du Cameroun à Douala, de l’espace Donko Seko du Mali, du Centre chorégraphie Pole en scène de France. C’est une pièce qui questionne le corps et l’esprit de chaque individu face à la perte d’un être cher. En explorant les différentes étapes de deuil, Agathe Djokam Tamo passe du choc à la colère, du souvenir à la dépression avant d’aboutir à l’acceptation et à la renaissance. Dans cette performance dédiée à son père et à sa soeur disparus, la chorégraphe et danseuse tente de partager sa douleur mais aussi de nous confronter à nos propres angoisses.

Et « Para dignita » sera livré par le chorégraphe de la République démocratique du Congo, Fabrice Don Dieu Bwabulamuntima, accompagné de Lynda Matensi, Bavon Diana et Salva Mose Kitenge. Son spectacle rend hommage à toutes ces femmes, hommes et enfants qui vivent dans des camps de réfugiés contre leur volonté.

La danse « Esclaves de Loango » sera présentée par Arnold Mahoukou, chorégraphe du Congo. Il sera assisté par les chorégraphes Delavallet Bidiefono, Emma Malonga et Nsonga Malonga. C’est l’histoire d’un groupe d’esclaves pris en captivité dans le royaume Kongo en 1543, à l’époque de la traite négrière. Quant à Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, ils présenteront « Sacré printemps », en compagnie des danseurs de la compagnie Chatha (France / Tunisie).   

Le concert du reggae man du Congo Brazzaville, I Jah Man, sera donné le mercredi à 19h à l’IFC.

Des films « Les Indes galantes » de Clément Cogitore ; « Danses noires » de Julie Charrier avec James Carlès ; « Kongo » de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav et « Le grand bal » de Laetitia Carton seront projetés en soirée à l’IFC.

Signalons qu’une restitution aura lieu le vendredi 13 à 17heures. Ce festival a pris, depuis 2018, un véritable tournant. Devenu une référence en Afrique centrale, il est reconnu pour la qualité des propositions artistiques chorégraphiques et musicales qui y sont programmées.

 

Rosalie Bindika

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