Finances publiques : les cadres se préparent à la bonne gouvernance

Jeudi 18 Décembre 2014 - 16:45

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La réussite de toute réforme ne dépend pas que des procédures, aussi élaborées soient elles, mais aussi et surtout de la qualité des hommes appelés à la mettre en œuvre. L’union européenne dans la perspective de la démarche de performance, appuie le gouvernement du Congo à travers le projet de renforcement de la gouvernance des finances publiques.

310 cadres ont bénéficié durant deux mois d’une formation sur divers concepts et instruments opérationnels de la gestion axée sur les résultats, la programmation budgétaire pluriannuelle, les innovations et normes de la gestion des finances publiques, édictées par les directives de la Cémac (communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

La série de six sessions a concerné les cadres des directions générales du budget, du contrôle budgétaire, du trésor et de la comptabilité publique, de l’inspection générale d’Etat et de la Cour des comptes et de discipline budgétaire.

En effet, le passage d’un budget de l’Etat dit des moyens à celui présenté en mode programme, exige des cadres chargés de son élaboration, son exécution et son contrôle, une parfaite maîtrise de l’ensemble des outils censés garantir la bonne gouvernance des finances publiques.

Le ministère des finances a la charge de porter la réforme des finances publiques en diffusant au sein des ministères sectoriels toutes les connaissances en rapport avec ladite réforme. Un comité de pilotage des budgets –programmes a été mis en place dans la démarche de performance, après l’adoption d’une maquette générale des programmes et dotations.

« (…) cette formation vous a permis de mesurer l’ampleur de la tâche qui vous attend. A vous d’en capitaliser les acquis, pour améliorer votre rendement individuel et collectif », a souligné le directeur de cabinet du ministre délégué au Plan et l’aménagement, Pascal Bobassa Ebale.

Les cadres de la direction générale du contrôle budgétaire sont les derniers à bénéficier du programme de formation. Des différentes communications, il est ressorti en premier la nécessité d’un nouveau mode de gestion axée sur les résultats aux fins d’une utilisation rationnelle des ressources budgétaires.

Les participants ont perçu la nécessité du passage du budget de moyens à un budget de résultat. Le contrôleur budgétaire devrait se focaliser sur la performance et la gestion des risques. De l’intérêt général, les participants ont pris l’engagement de s’approprier progressivement cette nouvelle approche de gestion tout en sollicitant l’organisation de ce genre d’atelier pour leur approfondissement.

Au terme de cette série de formations, la représentante de l’Union européenne au Congo, Saskia De Lang, a rappelé la pertinence de cette formation, pour le renforcement des capacités des acteurs, afin de faire face aux nouvelles exigences à compter de 2020. Date de l’échéance pour l’application des principales innovations et normes contenues dans les directives.

Elle a indiqué que le nouveau système de gestion des finances publiques tel que défini par les directives de la Cémac, constitue un chantier de rénovation et de modernisation concourant à la bonne gouvernance et à la recevabilité.

« Au regard de la nature, de l’étendue et de la technicité des innovations, il sera, à l’évidence, nécessaire de poursuivre les actions de formations. Celles-ci s’inscriront dans le cadre d’un plan de formation à moyen terme, élaboré dans une approche d’approfondissement et de spécialisation. Car il s’agit de travailler autrement, individuellement et collectivement », a conclu Saskia De Lang.

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo 1: les participants, photo Adiac; photo 2: les officiels à la clôture, photo Adiac