Forum de Bangui : quelle Centrafrique voulons-nous demain ?

Les Centrafricains sont conscients de l’échec et des autres états généraux que le pays a tenus depuis une vingtaine d’années. Contrairement au passé, aujourd’hui les réflexions, les décisions et les recommandations devront venir de la base. C’est en fait une nouvelle politique adoptée par les autorités de Bangui afin de préparer  ce grand forum devant conduire, en définitive, le pays vers les élections, libres, justes, transparentes et inclusive.  Une expression de la volonté du peuple afin de doter le pays de dirigeants et d’institutions démocratiques.

En effet, ces assises revêt d’une importance capitale, car elles devraient non seulement permettre au peuple centrafricain de tirer un certain nombre de leçons sur leur passé, mais également de s’impliquer dans le processus de relèvement du pays afin de tourner définitivement le dos aux violences armées. Dans son mot de circonstance, Gaudeuille Isabelle Charlotte a rappelé que la Centrafrique a connu une descente aux enfers en ce sens que tout ou presque a été détruit lors de la crise qu’a connu le pays« après ces consultations que nous allons mener, vous aurez à désigner librement vos représentants pour le forum de réconciliation et de reconstruction de Bangui », a-t-elle dit tout en  rassurant ses compatriotes.

Cette consultation populaire s’est déroulée dans la fraternité et le respect mutuel sur des thématiques suivantes : le dialogue, la vérité, la réparation, la réconciliation, la justice, la paix, la sécurité, le désarmement, la réforme du secteur de sécurité, la gouvernance, les élections, le relèvement économique et bien d’autres. Rappelons que cette activité a notamment connue la présence d’Alexandre Honoré Paka, préfet de Pointe-Noire, Émilienne Raoul, ministre congolaise des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité ainsi que Mme Fayanga Marie-Charlotte, ambassadrice de la RCA en République du Congo, doyenne du corps diplomatique.