France : Paris face à la terreur d’une nuit d’attentats

Après plusieurs coups de semonces depuis l’engagement de la France en Syrie, Paris a vécu l’horreur absolue dans la soirée du vendredi 13 novembre. Aux environs de 21h30, de soudains coups de feu en rafale ont été signalés dans plusieurs endroits des 10e et 11e arrondissements de Paris.

Ces attaques en série, avec des tirs à répétition, ont eu lieu dans le centre de Paris à proximité de la rue Bichat et de la rue Alibert, près du canal Saint-Martin, rue de Charonne, à proximité du Bataclan, une salle de spectacle bondée au cœur du quartier République où se donnait un concert devant 1500 personnes  prises en otage par les terroristes.

Au Bataclan, théâtre de l'attaque la plus sanglante, "on entendait hurler, tout le monde essayait de fuir, les gens se piétinaient...C'était l'enfer", ont relaté des témoins. L’assaut était donné vers minuit. Au même moment, dans un message télévisé, François Hollande, qualifiant les événements « d’une horreur »,  décrétait l’état d’urgence suivant la loi de 1955 instaurée dans l’ensemble du territoire. Les frontières françaises ont été fermées.

Le bilan très lourd - près de 130 morts et plusieurs centaines de blessés graves – pourrait s’alourdir dans les jours qui viennent. 8 assaillants sont morts dont 7 en se faisant exploser.

Samedi matin, le président de la République française a annoncé un deuil national de trois jours, après cet « acte de guerre », commis par « une armée terroriste, Daesh ». Dans la journée, l’un des terroristes du Bataclan était identifié comme étant Français et connu des services de renseignements.

Le drame de Paris s’inscrit dans une longue série d’actes terroristes revendiqués par la mouvance islamiste depuis la chute des Twin Tower à New York en passant par l’enlèvement des jeunes lycéennes du Nigéria, l’explosion dans un centre commercial de Nairobi jusqu’aux récents attentats d’Ankara, du Sinaï, de Beyrouth.