G5 Sahel : la force régionale a programmé des opérations en octobre

Lundi 8 Octobre 2018 - 12:42

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L’annonce a été faite le 8 octobre par la ministre française des Armées, Florence Parly, avant de s’envoler pour le Tchad où elle doit rencontrer le président Idriss Déby Itno et les soldats de la force française Barkhane stationnés à N’Djamena.

« Cette force conjointe, qui avait été frappée par une attaque féroce de son PC central au Mali au mois de juin, a repris ses opérations », a indiqué la ministre. « Le nouveau chef d’état-major en charge de cette force (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, ndlr) a reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre », a ajouté Florence Parly, précisant que la force antidjihadiste « agit avec le soutien plein et entier de Barkhane ».

La force du G5 Sahel réunissant des soldats du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso tardait à se déployer après un attentat contre son quartier général et en raison de problèmes de financement.  Cette mission a transféré fin septembre son quartier général de Sévaré (centre du Mali), contre lequel un attentat djihadiste avait fait trois morts et plusieurs blessés dans les rangs de la force conjointe le 29 juin, à Bamako.

En ce qui concerne le financement, les quatre cent quatorze millions d’euros promis lors d’une conférence internationale des donateurs, le 23 février, tardent à se matérialiser. Cette situation a conduit le président malien à plaider pour le placement de cette force sous un mandat de l’ONU, « assorti d’un financement adéquat, pérenne et prévisible ». Cependant, les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, sont opposés à cette proposition.

« Maintenant le défi est de transformer ces promesses de dons en financements qui permettent de commander des équipements », a confié la ministre française des Armées. « C’est ce qui est enfin en train de se passer mais cela, en effet, a pris un peu de temps », a plaidé Florence Parly.

Notons que malgré l’accord conclu en 2015 entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion à dominante touareg, les violences djihadistes se sont étendues du nord Mali vers le centre et le sud ainsi que vers le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits ethniques. Compte tenu de la persistance des violences dans ce pays, le Conseil de sécurité de l’ONU menace de sanctionner les responsables de groupes armés accusés de contrevenir à l’accord de paix.

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité. Lancé en 2014, il doit compter jusqu’à cinq mille hommes à terme.

Au Mali, les Nations unies financent déjà leur mission dans ce pays (Minusma) qui mobilise quinze mille personnes, dont douze mille militaires. Ces troupes sont régulièrement la cible d’attaques meurtrières des groupes terroristes, tout comme la force française Barkhane et les forces armées maliennes.

 

Nestor N'Gampoula

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