Genre : des médicaments pour la prise en charge des femmes victimes de violences

Mardi 1 Septembre 2020 - 12:41

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Les produits réceptionnés le 31 août à Brazzaville, par la ministre en charge de la Santé et du genre, Jacqueline Lydia Mikolo, sont destinés aux centres de prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles dans les districts de Mindouli, Kindamba, Vindza, Kimba et Mayama, département du Pool.

 

Les kits que le Programme alimentaire mondial(PAM) a mis à la disposition du gouvernement sont composés, entre autres, des antirétroviraux, des antibactériennes, des antibiotiques, des désinfectants… « Ces produits nous permettront de renforcer la prise en charge des femmes victimes des violences basées sur le genre, restaurer leur dignité et assurer leur réinsertion socio-économique », a expliqué la ministre Jacqueline Lydia Mikolo.

Le projet visant à lutter contre les violences faites aux filles et aux femmes dans le Pool est financé par le Danemark à hauteur d’une soixantaine de millions de FCFA et piloté par le  PAM. Le Fonds des Nations unies pour la population assure, quant à elle, la prise en charge des victimes et survivantes desdites violences. « La crise sanitaire en cours n’a pas eu seulement un impact sur l’alimentation des ménages, mais également sur les relations au sein des ménages, principal lieu des violences contre les filles et les femmes. Le PAM prend très au sérieux ces violences et apporte son soutien et son expertise au gouvernement congolais pour trouver des solutions et dire stop aux violences faites aux filles et aux femmes », a indiqué le représentant du PAM au Congo Jean-Martin Bauer.

Le coordonnateur des agences du système des Nations unies, Chris Mburu, a abondé dans le même sens en soulignant que la crise sanitaire due à la Covid-19 et les mesures de prévention qui en découlent notamment le confinement ont eu un impact non-négligeable sur la santé physique et psychologique des populations. Les violences sexistes et sexuelles se sont également accrues affectant majoritairement les femmes et les filles. Dans ce contexte, en cumulant violences et dégradation de la situation socio-économique, elles sont d’autant plus vulnérables, et leurs capacités à fuir leurs agresseurs et à accéder à un soutien sont limitées. « Nous allons continuer à appuyer le gouvernement dans ses efforts de prise en charge des victimes des violences basées sur le genre en veillant au strict respect de la dignité humaine », a assuré le diplomate onusien.  

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre en charge de la Santé et du genre recevant symboliquement un kit de produit

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