Insécurité à Kinshasa: la police reprend la traque des Kulunas

L'annonce a été faite le 29 mars dernier en Conseil des ministres par le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi. "Panthère noire" est la deuxième opération du genre après "Likofi" qui, à l'époque, avait permis de contenir le phénomène Kuluna à Kinshasa sur fond d'exécutions sommaires des bandits de grand chemin avant de subir la fronde des activistes de droits de l'homme. Cette fois-ci, l'initiative sera pilotée par la Légion nationale d'intervention (Léni) censée venir en appui aux unités territoriales. L'action vise à renforcer la sécurité publique et à faire face à la croissance des défis liés à l'insécurité.

Plusieurs Kinois fondent leurs espoirs sur l'opération Panthère qui, du reste, tombe à point nommé, au moment où l'on assiste à la recrudescence de l'insécurité dans la ville-capitale. De nombreux quartiers de Kinshasa sont aujourd'hui pris en otage par les kulunas qui y dictent la loi en s'illustrant notamment par des vols, rackets, batailles rangées entre groupes de gangs, agressions barbares, etc. Notons que la Léni, comme réserve générale de la police nationale, a pour mission de renforcer les commissariats provinciaux lors des émeutes ou toute autre opération de police. Elle est également chargée d’exécuter des opérations antiterroristes, de participer à la lutte contre toute mutinerie dans une prison, à la lutte contre des actes de grand banditisme et à la sécurisation d'un procès à haut risque ...