Interview. Arnold Okoko: « Je représenterai le Congo à la saison 4 de l’Afrique a un incroyable talent »

Jeudi 2 Mai 2019 - 21:09

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Plus connu sous le pseudonyme d’Arnold vipère, Arnold Okoko est un jeune congolais à la souplesse corporelle qui épate. Adepte de la contorsion depuis 2009, il peut prendre plusieurs formes, toutes plus intrigantes les unes que les autres. Voyage avec ce jeune talent sur les contours de son métier.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Pouvez-vous vous faire connaître à nos lecteurs ?

Arnold Okoko (A.O.) : Je suis Arnold vipère, jeune contorsionniste de 22 ans, résidant à Brazzaville. C’est depuis 2012 que je pratique cet art.

L.D.B.C. : Pratiquer la contorsion, à quoi cela renvoie-t-il précisément ?

A.O. : La contorsion est une discipline acrobatique pratiquée en gymnastique et cabaret-variété. Elle se fonde sur des mouvements extrêmes de flexion et extension du corps humain. C'est un art qui exige une importante souplesse, une aptitude physique, le plus souvent naturelle, associée à un long et exigeant entraînement.

L.D.B.C. : D’où vous vient une telle flexibilité ?

A.O. : Bien entendu que c’est naturel. Ce n’est pas du tout de la magie comme certains pourraient le prétendre, c’est un vrai don de Dieu, mais qui n’est pas totalement acquis. En 2010, quand je me suis rendu compte de l’énorme potentiel qui sommeillait en moi, il m’a fallu travailler dur pour me perfectionner et arriver où j’en suis aujourd’hui.

L.D.B.C. : Qu’est-ce qui vous a beaucoup motivé à vous professionnaliser dans la contorsion ?

A.O. : Je regardais régulièrement "Samedi cabaret" à la télévision et avec l’encouragement de ma sœur, j’ai bien voulu consacrer une partie de ma vie à cet art. Et depuis que je fais ma traversée dans l’univers peu accessible de la contorsion, je n’éprouve que passion et fascination pour cet art qui m’emmène à explorer davantage d’autres sens et d’autres espaces. Chemin faisant, j’ai rencontré Strauss Serpent avec qui nous nous sommes liés d’amitié grâce à la contorsion.

L.D.B.C. : N’est-ce pas douloureux de pratiquer cet art ?

A.O. : Je mentirai si je disais non. Néanmoins, au niveau de la douleur, la plus fréquente demeure celle due aux courbatures, qui au départ de la pratique de la contorsion, sont très ardentes et fréquentes. La bonne nouvelle est qu’au fil du temps, les courbatures baissent mais ne disparaissent pas car la contorsion oblige au corps un travail en profondeur où le réveil, la progression et l’élasticité des muscles sont régulièrement sollicités.

L.D.B.C. :   Vous participez au festival Maloba qui se tient présentement à Brazzaville, parlez-nous en.

A.O. : Ma participation au festival Maloba, c’est quatre prestations sur différentes scènes dans la capitale afin de partager ma passion et mon expertise de la contorsion et pourquoi pas susciter des vocations auprès de la jeunesse.

L.D.B.C. : Quels sont vos projets à ce jour ?

A.O. : Je suis actuellement en pleine préparation pour la prochaine édition du concours « l’Afrique a un incroyable talent ». A la saison 4 de cette compétition, c’est moi qui irai représenter le Congo. Et pour les autres projets, je préfère être discret.  

L.D.B.C. : Avez-vous déjà fait des scènes hors du Congo ?

A.O. : J’ai déjà participé à des festivals artistiques au Gabon, en République démocratique du Congo, au Cameroun, à Cabinda.

L.D.B.C. : Vos plus grands défis, à ce jour…

A.O. : J’évolue de façon réservée, non par choix mais par circonstance. La contorsion est un métier reconnu comme le théâtre ou la danse. En ce sens, je souhaiterai avoir un manager qui m’accompagnera et m’aidera à exceller dans ma carrière.

Propos recueillis par Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Arnold Okoko

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