Interview. Zecni M’pele Koumou : « Je veux m’exprimer dans l’écriture pour être la voix des sans-voix »

Jeudi 23 Juillet 2020 - 20:02

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L’écrivain congolais vient de signer son premier livre, « Où est mon père ?», publié aux éditions Edilivre à Paris. Il nous en parle dans cet entretien.

Les dépêches du Bassin du Congo : Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir écrivain ?

Zecni M’pele Koumou : Les raisons qui m’ont poussé à écrire sont nombreuses, mais parmi celles-ci j’en retiens quelques-unes. En lisant les grands écrivains africains comme Henri Lopez, Sony Labou Tansi, Sylvain Mbemba, Alain Mabanckou, Hamadou Kouroumah, Alouim Fantouré, Mongo Beti, etc., j’ai eu cette envie d’écrire et d’être comme eux. Je veux simplement m’exprimer dans l’écriture comme bien d’autres, être la voix des sans-voix. Je trouve un plaisir extrême dans les livres et pourquoi ne dois-je pas en donner aux autres par mes écrits ? Voilà ma raison d’écrire.

LDBC : De quoi parle votre premier roman et quel est le public visé ?

ZMK : « Où est mon père » est un livre purement imaginaire qui tire sa source dans la vie réelle, la vie de chaque jour dans nos sociétés africaines. Cet ouvrage met en exergue une fillette de 12 ans, personnage principal. Déjà orpheline de mère, qui, une fois de plus, est arrachée de son père, Wongolo Félix, un bon conseiller ministériel. Ce n’est que par sa détermination appuyée par Armando qu’elle retrouvera son étoile déjà éteinte : son père. Le public visé dans cet ouvrage est d’abord la jeunesse. Cette jeunesse africaine qui ploie sous le joug des maux qui la font retourner en arrière. Ce roman pourra certainement éveiller l’espoir auprès de cette couche sociale.

LDBC : Un dernier mot ?

ZMK : Que les jeunes africains et, particulièrement, les jeunes congolais ne cessent de lire, car ce champ est vaste et plein de choses sont cachées dans les livres pour ne pas donner raison à Dee Lee qui disait : « La meilleure façon de cacher une chose à un Noir, c’est de la mettre dans un livre ». Que la lecture devienne une habitude et se fasse en toute quiétude.

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Zecni M’pele Koumou

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