Itie-secteur extractif : les efforts de transparence de la RDC couronnés

Samedi 12 Mars 2016 - 14:15

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Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, a présenté officiellement le 10 mars le prix décerné au pays par le Conseil d’administration internationale, le tout premier de cette organisation depuis sa création en 2002.

Le gouvernement de la République a de bonnes raisons d’être fier à présent que ses efforts de transparence dans la gestion des industries extractives viennent d’être reconnus officiellement par l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) international. Il y a de quoi s’extasier devant cette marque de reconnaissance pour un pays qui, depuis son adhésion au processus Itie en 2007, s’est évertué à se conformer aux principes qui régissent cette structure jusqu’à en devenir un modèle. Le fait que ce prix sur la déclaration de la propriété réelle décerné à la RDC soit le tout premier que l‘Itie international décerne à un pays, depuis sa création, est révélateur de la place de choix qu’occupe désormais la RDC dans l’ordonnancement des États conformes.

Attribué depuis février 2016 lors des travaux de la Conférence mondiale de l’Itie tenue à Lima au Pérou, le trophée a finalement été présenté le 10 mars à Kinshasa au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des Mines. Le choix porté sur la RDC dans l’attribution de ce prix reste motivé par un certain nombre des paramètres avec, à la clé, les efforts de transparence fournis notamment dans la divulgation des information des chiffres du secteur extractif et des propriétaires réels des entreprises extractives minières et pétrolières qui exploitent sur le territoire national. En fait, depuis son adhésion à l’Itie international, la RDC n’a cessé de publier régulièrement ses rapports qui mettent en exergue la traçabilité des revenus dans le secteur extractif, de la propriété réelle et de la fiabilisation des données sous l’impulsion de la coordination locale Itie-RDC.

La transparence aura donc été de mise dans la gouvernance d’un secteur extractif aussi névralgique, source d’importants revenus souvent dilapidés au grand dam de l’État propriétaire. En attendant la publication des chiffres en termes de recettes réalisées au cours de l’année 2015, le Rapport 2014 publié par l’ItieTI-RDC indique par exemple que le secteur extractif (mine et pétrole) a permis à l’État congolais d’engranger une importante somme de deux milliards de dollars américains. Pour Martin Kabwelulu, des efforts devront être fournis dorénavant pour que tout devienne transparent dans le secteur. « On va s’attaquer à ceux qui cachaient les recettes. On va faire de notre mieux pour que les gens puissent déclarer ce qu’ils gagnent et qu’ils soient transparents », a-t-il déclaré.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Au premier-plan, Matata Ponyo et Martin Kabwelulu

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