Joseph Kabila à l'ONU : « La marche vers les élections est irréversible »

Samedi 23 Septembre 2017 - 18:30

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Du haut de la tribune de la 72e Assemblée générale de l’ONU à New York ce samedi 23 septembre,  le chef de l’État a une fois de plus répété sa position contre ce qu’il qualifie d’ingérence extérieure dans le processus électoral en RDC.

Très attendu, Joseph Kabila était le 23 septembre à la tribune de la  72e Assemblée générale de l’ONU à New York. Le chef de l’État a, dans son discours, donné un aperçu général de la situation politique en République démocratique du Congo souvent mal appréhendée du fait de la désinformation et de l’intoxication. Actuellement le pays est sur la bonne voie au regard du déroulement du processus électoral qui amorce son dernier virage avec l’enrôlement des électeurs en cours dans l’espace Kasaï. Et d’indiquer que la série d’évaluations entamées depuis une dizaine de jours par le CNSA conjointement avec le gouvernement et la Céni devrait aboutir à la publication du calendrier électoral par la centrale électorale qui en est la seule compétente. Joseph Kabila a, par ailleurs, rassuré que la marche de la RDC vers les élections « est irréversible », se gardant toutefois d’avancer une quelconque date.

Sur cette même lancée, le chef de l’État congolais a souligné le rôle du « dialogue » dans la stratégie de résolution des tensions politiques en RDC.  « À l’instar de la paix, la stabilité politique constitue pour nous un objectif constant de politique intégré. Dans cette optique, depuis près d’une année, nous avons recouru au dialogue qui pour nous est un mode permanent de règlement des différends politiques (…)», a-t-il précisé. Et de reconnaître les avancées considérables enregistrées dans le processus électoral qui permettent d’envisager l’avenir avec optimisme avec, à la clé, l'enrôlement, à l’heure actuelle, de près de 42 millions d’électeurs sur une prévision de 45 millions attendus. « J'affirme que le cap vers les élections crédibles, transparentes et apaisées est définitivement fixé et que notre marche dans cette direction est irréversible. Le tout, sans ingérence extérieure ni dictat quelconque », a-t-il lâché tout en invitant les vrais amis de la RDC à soutenir « sincèrement le processus électoral en cours ».

Parlant de la Mission onusienne en RDC (Monusco), Joseph Kabila a, entre autres, réitéré le vœu de son pays pour le « redimensionnement de la force de la Monusco au regard de missions devenues dynamiques » mais aussi pour « la réorientation des moyens ainsi dégagés vers la satisfaction de nos besoins de développement ». Et d’enfoncer le clou en ces termes : « II est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir l‘ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées. Ce qui nous importe et qui devrait être important aux yeux de tous ceux qui tiennent à la crédibilité de notre organisation, c’est l’efficacité effective de l‘apport des troupes onusiennes sur le terrain ». Pour Joseph Kabila qui exprimait la position de son pays en rapport avec le maintien ou non des casques bleus sur le territoire congolais, tout passe par le dialogue stratégique engagé avec les Nations unies sur l’avenir de la Monusco conformément à la résolution pertinente du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette revue stratégique devra, en effet, déterminer le rythme de réduction de la force de la Monusco jusqu’à son retrait total. Rappelons qu’actuellement, la Monusco peut déployer, selon le mandat défini dans la résolution 2348 de mars 2017, jusqu’à 16.215 militaires, contre 19.815 dans le mandat précédent.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Joseph Kabila à la tribune des Nations unies

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