Kongo central : incursion des militaires angolais en territoire de Lukula

Samedi 9 Septembre 2017 - 16:33

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Ils étaient, d’après des sources, à la poursuite des combattants du Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec) qu’ils soupçonnaient d’avoir établi leur base arrière dans le village congolais.

Les habitants du village Kakongo situé dans le territoire de Lukula à 200 km à l’ouest de Matadi (Kongo central) vivent depuis quelque temps dans la torpeur. La sérénité n’est plus de mise dans ce secteur depuis que des militaires angolais y entrent et repartent au grand dam de la population locale terrifiée. La peur au ventre, les villageois laissent faire, remettant leur sort entre les mains des autorités provinciales qui ne pipent mot sur cette situation. Le  7 septembre, une cohorte d’unités de l’armée angolaise a fait irruption à Kakongo allant jusqu’à encercler des villages provoquant la fuite de leurs occupants craignant pour leur vie. 

Officiellement, les militaires angolais sont à la recherche des combattants du Flec qu’ils soupçonnent d’avoir établi leur base arrière dans le village congolais de Kakongo. D’après le président de la société civile locale, les services de sécurité congolais étaient informés la veille de la traque qu’allait mener l’armée angolaise contre les rebelles du Flec en vue de les contraindre au délogement. La nouvelle n’ayant pas été communiquée à temps à la population, cette dernière a été surprise par la présence des militaires angolais sur son sol sans en connaître les motivations. Pour une autre opinion, cette présence militaire angolaise au Kongo central ne serait qu’un prétexte qui dissimulerait une réalité autre que celle brandie officiellement.  

 Un appel pressant a été lancé aux autorités congolaises à protéger les civils dans cette zone frontalière névralgique pour s'assurer qu'ils ne soient pas les victimes collatérales du conflit qui oppose Luanda aux séparatistes de l'enclave de Cabinda. Aucune réaction officielle de la part des autorités à  Kinshasa. Notons que cette situation qui n’est pas la première du genre intervient quelques jours seulement après la présidentielle ayant propulsé João Lourenço à la tête de l’Angola qui, par dessus-tout, reste une des grandes puissances militaires de la région.     

Alain Diasso

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