La Semaine des Nations unies : une nouvelle feuille de route pour l'institution

Samedi 19 Octobre 2019 - 15:03

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La coordonnatrice résidente par intérim, Suze Percy Filippini, a éclairé l'opinion, le 18 octobre, à Brazzaville, sur l’implication de la réforme de l'ONU sur les Objectifs de développement durable (ODD).

Assistée par les représentants du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), du Fonds des Nations unies pour l'enfance ( Unicef) et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Suze Percy Filippini a, au cours d’une séance d’information, souligné l’importance de la réforme au sein des Nations unies et la mise en œuvre des ODD.

Fondée en 1945, avec pour objectifs de maintenir la paix dans le monde et promouvoir le développement des peuples, l’ONU célèbre, cette année, ses 74 ans d’existence sur le thème « Repositionner le système des Nations unies pour un accompagnement plus stratégique aux gouvernements en misant sur les avantages comparatifs de chaque agence afin de ne laisser personne pour compte ».

Cette réforme, la première du genre –parce que plus ambitieuse que les précédentes en raison des ODD- appelle à des mesures d’adaptation. « Les changements intervenus dans le monde depuis, appellent donc le système des Nations unies à s’adapter pour être en mesure d’accompagner les peuples qu’il sert », a déclaré, à cet effet, la coordonnatrice résidente par intérim.

L’objectif de cette réforme- qui a pris effet le 1er janvier dernier- est de repositionner le système des Nations unies dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 pour le développement durable. Ce programme, assorti de dix-sept ODD, a été adopté en 2015 par les Etats membres dans l’optique de ne laisser personne pour compte. Il procède de deux principales résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU adoptées le 20 décembre 2017 et le 31 mai 2018.

Face au niveau ambitieux de ces objectifs, ces Etats ont demandé des changements en vue de rendre plus dynamique l’appareil onusien. « La réforme implique la mise en place d’une nouvelle génération d’équipes de pays des Nations unies plus cohésives, flexibles, efficientes et œuvrant ensemble au travers du plan-cadre des Nations unies pour le développement durable pour accompagner les pays dans la réalisation des ODD », a-t-elle expliqué, avant de poursuivre : « La réforme implique donc la redynamisation du rôle du système de coordonnateur résident avec la séparation des fonctions du coordonnateur résident de celles du représentant résident du Pnud ».

Une vision commune

Cette nouvelle architecture pour la mise en œuvre des ODD repose sur cinq piliers, à savoir la population, la planète, la paix et la sécurité, la prospérité en luttant contre la pauvreté afin de réduire les écarts entre riches et pauvres, enfin le partenariat. En clair, cette réforme a pour but d’avoir une nouvelle vision de développement, de la gestion des actions du système des Nations unies et aussi une vision pour la préservation de la paix, de la sécurité dans le monde, sans oublier l’égalité des sexes « extrêmement importante », a souligné la coordonnatrice résidente par intérim.

La nouvelle ossature pour la mise en œuvre des ODD a ouvert une nouvelle ère pour le développement du monde à travers l’agenda 2030 et la signature de l’accord de Paris. Cette feuille de route ambitieuse vise à éradiquer la pauvreté, les inégalités sociales ; donner l’accès à la santé à toutes les couches, et l’accès à l’éducation de qualité ; accéder à l’égalité entre les sexes. « Aussi, cette nouvelle feuille de route veut qu’on utilise de manière rationnelle les ressources naturelles, la biodiversité pour que nous léguions aux générations futures une planète en bonne santé. La question de la paix et de la sécurité est au cœur de cette réforme qui préconise une synergie entre les enjeux économique, sociaux… », a-t-elle argumenté.

Pour le représentant du Fnuap, Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, les quatorze ODD portés par le Congo se traduisent dans une réalité de développement pour ne laisser personne pour compte. « Les Nations unies ne sont pas les bailleurs de fonds », a rappelé la cheffe de l’Unicef au Congo, Micaela Marques de Souza, qui a profité de l’occasion pour saluer la volonté politique du gouvernement congolais concernant l’achat des vaccins en 2018 sans un appui extérieur.

Une occasion aussi pour Maleye Diop, représentant du Pnud, de réitérer l’appui des agences onusiennes au gouvernement congolais dans l’atteinte de ses ODD inscrits dans le Plan national de développement. « Les ODD, c’est l’inclusion », a-t-il indiqué.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Les représentants des agences du système des Nations unies au Congo

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