Le kalaba, une drogue qui tue à petit feu

Jeudi 18 Juillet 2019 - 21:00

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Produit commercialisé et comestible, le kalaba est beaucoup prisé par les femmes africaines en général et congolaises en particulier.

Le kalaba comme on l’appelle communément, c’est de l’argile très apprécié par de nombreuses femmes et que l’on retrouve sur des roches sédimentaires. Dans les différents marchés, il y a toutes les qualités : rouge kaolin, fumé et même salé. « Je vends du kalaba dans ce marché depuis longtemps, les femmes viennent beaucoup en acheter.  Je peux même en vendre à 1000 frs par jour », a laissé entendre Pauline, vendeuse de kalaba au marché de Texaco. Pour certaines femmes, surtout celles qui sont en état de gestation, la consommation se fait tout au long de la grossesse. « J’aime le kalaba surtout quand il est bien salé, je le mange toute la journée et j’ai toujours un petit morceau dans mon sac », a dit Sarah enceinte. Pour d’autres, la consommation est plutôt journalière et sert  parfois de digestif après chaque repas.

Cependant, les dangers  restent quand même irréversibles. Selon les scientifiques  et les spécialistes en gynécologie, la croyance selon laquelle le kalaba diminue les nausées est fausse.  Le risque est bien présent non seulement pour la mère mais aussi pour le bébé qui naît avec un faible poids et un retard de croissance. Cette consommation excessive occasionne également des anémies qui provoquent un manque de fer, une fatigue, une constipation, des difficultés respiratoires… Les conséquences sont donc très dangereuses car l’argile consommée est mal digérée par l’organisme. Il est donc plus raisonnable d’affecter ce produit à la fabrication des calebasses et des poteries au lieu d’en consommer.

 

Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

Le kalaba en vente

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