Les Congolais peuvent désormais produire des champignons chez eux

Dénommée « Des champignons pour tous », l’exposition a plutôt eu l’allure d’un cours de production des champignons Pleurotes à partir des procédures novatrices créées par Tsengué-Tsengué  et sa société. La procédure est simple. Elle démarre dès l’acquisition chez Bio-tech Congo des kits de production constitués de substrats ensemencés, incubés et prêts à la fructification. Ensuite, un arrosage deux à trois fois par jour suffit pour qu’au bout de trois jours, les champignons poussent.

La récolte se fait trois à quatre jours plus tard. Tout le processus prend huit jours seulement, c’est-à-dire de l’acquisition du kit à la production. « Pour réussir à produire des champignons, on n’a pas besoin de formation ni d’équipement car l’opération n’est pas difficile à exécuter », a insisté le directeur de Bio-tech Congo.

 Les particuliers et les ménages qui veulent produire les champignons pour eux-mêmes sous leur véranda, dans leur jardin ou sur leur balcon peuvent se procurer les kits, tout comme  des entrepreneurs fermiers, dans le cadre de leurs affaires. Le kit de 10 kg est vendu à 9 000 FCFA, celui de 5 kg à 4500 FCFA et le dernier de 2,5 kg à 2 500 FCFA. La production du kit de 10 kg est de 3 kg de champignons. Revendus par de commerçants détaillants, ils peuvent encaisser jusqu’à 15 000 FCFA.

Investir davantage pour produire à l’échelle continentale

Aliment de saison, les champigons peuvent désormais résister au hasard du temps avec la technologie de Bio-tech Congo. Mais Tsengué-Tsengué ne voudrait pas seulement s’arrêter à ce stade embryonnaire. L’ entrepreneur a lancé un appel aux investisseurs pour produire davantage. Le rêve est de voir ce made in Congo s’exporter.

Un soutien qui vise également la production d’autres espèces. Bio-tech Congo veut produire de nouvelles espèces de champignons à l’instar des pleurotes roses et jaunes. Sur le marché, l’on pourrait ainsi trouver les oreilles de juda et les espèces locales, disponibles uniquement en début de saison de pluie. La société veut également  élargir son champ d’actions avec de nouveaux produits et services biotechnologiques comme les larves de scarabée rhinocéros, appelées en langues vernaculaires: Mafoundi ou Maboko.

Les champignons de Bio-tech Congo sont déjà disponibles dans les rayons fruits et légumes de Casino, à Brazzaville. Une fierté de plus pour cet entrepreneur qui a fondé sa rénommée, il y a plusieurs années, avec sa société Challenge Futura qui n’existe plus.