Les investissements directs italiens en Afrique sont en croissance depuis deux ans

Samedi 19 Novembre 2016 - 12:06

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Rome confirme, y compris par les chiffres, sa volonté de tenir l’Afrique pour une partenaire privilégiée.

L’Italie s’enorgueillit de la montée en puissance de son partenariat avec l’Afrique, un continent qu’elle confirme parmi ses atouts pour le futur. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi y est venu trois fois depuis 2014; le président de la République, Sergio Mattarella, deux fois. Ce regain d’intérêt pour un continent de plus en plus présenté à Rome non comme une terre de problèmes mais d’opportunités se traduit par un plus que doublement des investissements directs italiens.

« Entre 2014 et 2015, les investissements directs italiens en Afrique ont crû de 100%. Notre pays est entré dans le top-15 des grands investisseurs dans ce continent », a déclaré Mario Giro, le vice-ministre italien des Affaires étrangères. Une conférence sur « L’Afrique et nous, Défis et prospectives communs à la lumière des données du Rapport économique sur l’Afrique 2016 » a été organisée, il y a une semaine à Rome. Elle a rassemblé de nombreux ministres de l’économie du continent à la Farnesina, siège des Affaires étrangères en Italie, autour des entrepreneurs et des investisseurs de la Péninsule.

« Il nous faut insister sur la diversification des investissements, pas seulement sur l’exploitation des matières premières ; il nous faut insister aussi sur leur transformation », a ajouté le vice-ministre. « Nous considérons l’Afrique comme un gisement à ciel ouvert mais aussi comme un continent où la première ressource est la ressource humaine ».

L’Italie ne lésine pas sur les moyens pour embrasser la diversité africaine en lui apportant son savoir reconnu en divers domaines, avec d’abord ses PME en première ligne pour la petite et moyenne industrialisation. Rome vient de confirmer son regain d’intérêt pour l’Afrique avec l’ouverture de deux nouvelles ambassades : en Guinée-Conakry et au Niger. Elle ne cache pas son désir d’un partenariat aux gains partagés, notamment lorsqu’il s’agit d’investir pour que les jeunes africains trouvent sur place les opportunités qu’ils viennent chercher, au prix de mille dangers, en Europe.

« Des secteurs comme ceux de la manufacture, de l’agroalimentaire, de l’énergie et des transports » sont ceux où le know-how italien peut apporter un ‘plus’ et « des avantages réciproques ». « Nous avons besoin d’un véritable partenariat avec des chiffres importants ayant un impact positif sur la création d’emplois, et donc pour le développement », soutient Mario Giro. « Dans la loi de finance, il est prévu 200 millions d’euros supplémentaires pour l’Afrique », a dit le ministre.

« Nous pensons à une sorte d’Africa Act », une sorte de Plan Marshall pour ce continent, a-t-il révélé. Ces chiffres viendraient s’ajouter aux 5 millions d’euros de contribution que, à Marrakech pour la COP22, l’Italie a promis de verser aux 75 millions que les pays riches veulent mettre à disposition des pays africains particulièrement exposés aux effets des bouleversements climatiques.

Lucien Mpama

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