Les journalistes appelés à garnir les grilles de programmes par des productions littéraires

Jeudi 17 Septembre 2015 - 18:08

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Près d’une trentaine de journalistes de l’audio visuel et de presse écrite,  issus d’organes privés et publics participent à l’atelier sur l’exploitation des genres littéraires en milieu journalistique ouvert le 17 septembre à Pointe-Noire en présence de Jean Louis Batchy, chef de service communication, représentant la délégation du Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc).

Organisée par la Direction départementale du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire, cette formation a pour but d’amener les journalistes à être plus compétents dans l’exploitation des œuvres littéraires. En effet, les journalistes  sont appelés à être capables d’identifier les différents genres littéraires, de dégager les caractéristiques mais aussi à travers quelques cas pratiques qu’ils soient capables à bien écrire un reportage portant sur le livre en y mettant des informations adéquates.

Pendant trois jours, Alphonse N’kala et Guy Serges Mayeko, respectivement directeur départemental du livre et de lecture publique à Pointe-Noire et au Kouilou, les facilitateurs des échanges vont apporter aux journalistes leur savoir dans une approche méthodologique participative.

Pour Alphonse N’kala, ce séminaire a été initié à partir du constat amer fait sur l’absence injustifiée dans les programmes des organes de presse de la place des émissions et reportages sur le livre. La carence d’animateurs chevronnés en la matière, le désintérêt  de certains journalistes au livre,  la paresse … peuvent expliquer cette remarque peu reluisante « La littérature est à la fois un art et une science. En tant que science, elle doit avoir des règles et bien sûr un vocabulaire approprié pour bien rendre le papier. Le journaliste doit donc avoir des connaissances sur l’histoire littéraire, les genres, pour bien rendre le papier. Ce savoir s’acquiert par la formation d’où sont tributaires la bonne diction, le mot juste dans une phrase bien construite, la pensée bien structurée et la connaissance lucide », a-t-il dit et d’ajouter « la presse doit s’impliquer dans la promotion du livre et la formation du public. Le livre doit être replacé au centre de nos préoccupations journalières ».

Remerciant les organisateurs pour l’initiative unique en la matière,  Jean Louis Batchy, représentant du Cslc a souhaité que les professionnels de l’information et de la communication tirent un maximum de profit au cours de ce séminaire en exploitant de manière judicieuse les communications et les échanges « Il existe à Pointe-Noire des grilles de programmes dépourvues  totalement ou presque d’émissions consacrées à la littérature. Cela est inadmissible quand on sait que le journaliste est appelé à jouer le rôle de médiateur entre l’écrivain et le critique d’une part et le livre et le public de l’autre. Ce séminaire vient à point nommé à l’heure où la concurrence entre les medias est féroce et exige du journaliste la spécialisation c’est-à-dire les capacités intellectuelles nécessaires pour maitriser le domaine qu’est la littérature par exemple».

La connaissance de quelques concepts littéraires, les genres littéraires et l’identification des extraits de textes selon les genres littéraires auxquels ils appartiennent ont meublé la première journée. Le deuxième jour  sera consacré à l’identification des sous-genres romanesques, théâtraux et leurs caractéristiques avant l'étude d'un cas pratique le troisième jour, avec la présentation d’un des livres de l’écrivain Hugues Eta, suivie de la production individuelle sur le livre.

 

Hervé Brice Mampouya et Lucie Prisca Condhet

Légendes et crédits photo : 

Alphonse N'kala, directeur départemental du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire crédit photo"Adiac"

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