Les réfugiés sont dans les pays pauvres

Lundi 25 Juillet 2016 - 18:13

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Six pays en développement accueillent le plus grand nombre de réfugiés dans le monde.

Dans les pays riches le débat est récurrent : les immigrés sont trop nombreux chez eux, il faut en renvoyer le grand maximum et s’organiser pour ne plus en accueillir d’autres. Dans cette optique, la distinction entre immigrés et demandeurs d’asile n’a aucune sorte d’importance. Seule compte pour les opinions la sensation d’être envahies, cernées. Les événements de ces derniers jours, avec des attaques presque journalières en Allemagne ou en France ou même aux Etats-Unis ne contribuent pas à clarifier les données.

Tout est-il que la réalité des faits impose de redimensionner les choses, affirme OXFAM. Le rapport de cette organisation britannique de lutte contre la faim fait remarquer qu’en ce domaine les chiffres sont une chose et la réalité une autre. Ainsi,  les six pays les plus riches du monde : Etats-Unis, Chine, Japon, Allemagne, France et Royaume Uni n’accueillent chez eux que 9% du total des réfugiés. Ceci expliquant peut-être cela, ils sont pourtant les plus grands contributeurs au développement du monde, comme si être riche dispensait de la solidarité.

Ce sont par contre six autres pays, pauvres, qui supportent les 50,2% du poids des réfugiés, 2,1 millions de personnes qui ont fui guerres et violences et ont invoqué la protection de la communauté internationale. Ils se concentrent aujourd’hui en Jordanie, en Turquie, au Liban, en Afrique du Sud, au Pakistan et en Palestine. Cette disparité s’explique aussi par le fait que les pays qui concentrent chez eux le plus grand nombre de réfugiés sont proches des zones de guerre.

Les chiffres de l’Italie sont eux aussi en totale contraste avec l’effort de ce pays très exposé à la pression migratoire. OXFAM affirme que 134.997 personnes y ont demandé à bénéficier du statut de réfugié. Le plus grand nombre de demandeurs d’asile est causé par la guerre de Syrie et les situations d’instabilité dans des pays comme le Sud-Soudan, le Burundi, l’Irak et le Yémen, souligne l’organisation. Sur les routes du monde, quelque 65 millions de personnes sont en fuite pour aller chercher refuge hors de leurs pays.

Lucien Mpama

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