Les sons vibratoires de Shabaaz au Festival « Afrique en scène », à Boulogne-Billancourt

Les activités culturelles se poursuivent à l’Espace Landowski, dans le cadre du Festival Afrique en scène. Depuis le 7 janvier, Boulogne-Billancourt baigne dans la vision des Peintres, écrivains, musiciens, danseurs, conteurs, tous porteurs de la magie de la terre-mère, ce berceau de l'humanité qu’est l’Afrique.

La samedi 21 janvier, à la veille de la rencontre avec Marguerite Abouet, auteure de la BD Aya de Yopougon, le griot Shabaaz se produira sur scène avec son instrument, typiquement de l’Afrique subsaharienne, composé d’un clavier de lames dont il a la maîtrise, ses accords résonnant au rythme mélodique de ses contes.

De cet instrument né 1000 ans avant J.C., Shabaaz coulisse les lamelles au point d’en produire des gammes restituant une résonnance manifestement proche de la magie. A sa manière, le griot des temps modernes a su adapter les sons traditionnels qui se projettent désormais subtilement dans des sonorités actuelles, reflet du mélange de ses racines congolaises et de son quotidien urbain.

C’est cet univers que l’on retrouve dans ses derniers albums « Entre Béton & Baobab », sorti en 2012, et « Roots Projectile », sorti en 2014, qui s’inscrivent dans cette voie, « ce pont, ce trait d’union entre deux mondes, deux rives, deux vies ! », aime-t-il préciser.

« C’est une chance d’écrire, c’est exister, c’est une forme de liberté. L’enfant, quand il naît, on attend qu’il parle. Parler, c’est contrôler le silence. La parole et l’écriture délivrent et sont une arme aussi. Je suis juste le témoin d’une époque où les gens veulent qu’on arrête de rêver », confiait Shabaaz dans une interview au journal de Lille, ville de sa résidence en France.

Sur fonds musicaux appropriés, des mots, des contes : de quoi venir entrer en transe pour un réchauffement garanti à l’Espace Landowski le samedi 21 janvier à 15 h 30.