Les souvenirs de Nancy

Lundi 28 Novembre 2016 - 19:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Nancy, je me permets aujourd'hui de te dire un adieu après tout ce qu’on a vécu et partagé ensemble. Des Dépêches de Brazzaville où je t’ai connue en passant par Paris, lieu de notre formation, à notre dernière rencontre au CHU de Brazzaville en août dernier.

Tu t'es éclipsée de mes yeux comme une étoile au lever du jour, Nancy. Nous t’avions perdue, il ne reste plus que tes souvenirs. Tu es arrivée très chouette aux Dépêches de Brazzaville, la fille de  papa Dan. Nous t’avions accueillie comme une sœur, nous t’avions donné notre affection et notre amour et tu nous as acceptés. Nous formions un trio, toi, Lydie et moi. La photo ci-contre prise lors de la dot  de notre collègue James Golden Eloué témoigne notre complicité.

Les péripéties du démarrage de notre quotidien nous les avions vécues ensemble. Avec le même dynamisme, Nancy, tu étais là, tu n’avais jamais failli à la pression du DR. Tu accomplissais toujours ta tâche avec dévouement. Ton mérite n’a pas laissé indifférente notre hiérarchie qui n’a pas hésité de te nommer cheffe de service.

Tu ne baissais jamais les bras. Quand la maladie a commencé à te ranger, tu étais toujours là. Tu as lutté en silence parce que tu voulais toujours bien faire. Tu n’aimais pas les compliments.  Quand on te les faisait, tu disais : « ça va, ça va, ça va madame.»

Perdues au musée du Louvre

En formation au CFPJ à Paris, tu as fait tes preuves. Tu n’as pas été étrangère à Paris. Grâce à toi, j’ai découvert quelques recoins de la capitale française voire quelques provinces, parce que tu es issue d'une grande famille. Merci Nancy !                    

Toujours à Paris, un jour toi et moi, par curiosité, on s’est aventurées après les cours pour découvrir les alentours du CFPJ en passant par l'avenue du derrière, on s’est perdues. Cette belle aventure nous a conduites au Musée du Louvre. Pourtant, j’étais contente de la découverte faite et je t’ai demandé d’en profiter comme tous les touristes pour faire les photos souvenirs.  Tu n’as pas voulu puisqu’il fallait vite retrouver la gare. Heureusement pour nous, pendant cette période de printemps, la nuit tombe très tard. Tout le monde était pressé. Quand on s’approchait de quelqu’un pour se renseigner, il ne se faisait pas attention à nous. C’est vers 19 heures qu’une Anglophone accepte enfin de nous écouter et mon petit anglais nous aida.

Très récemment, de passage à Brazzaville pour mon congé en août dernier au nord du pays,  alors que tu étais déjà malade, j'y ai décidé de passer une nuit juste pour te rendre visite. J’arrive à la maison, croyant te surprendre, malheureusement papa Dan m’apprend que tu es admise à l’hôpital. Une fois à l'hôpital, j'étais contente de te revoir après un long silence mais j’étais refroidie à cause de ta santé. Une seule chose m’avait rassurée, car tu n’étais pas en colère. Tu étais aussi contente de me revoir. Tu n’avais pas perdu espoir de retrouver ta santé. Nancy, on avait ri ce jour-là, on s'est rappelé les vieux moments, l’ambiance de la Rédaction. Nancy, je t’avais pourtant dit au revoir en partant. Malheureusement, je reviens à Brazzaville à la suite du décès brutal de mon frère cadet, Charmant Trésor Legnoki, le 15 septembre 2016, celui qui fut mon professeur d’anglais. Alors que je n’ai pas fini d’essuyer mes larmes, c’est encore toi qui nous quittes. Que dire ? Le destin a décidé autrement.

Nancy, tu pars mais tes souvenirs restent.

Adieu Nancy!

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Au premier plan, de la gauche vers la droite, Nancy France Loutoumba, Charlem Léa Legnoki, Lydie Gisèle Oko "adiac"

Notification: 

Non