Ligue des champions : Ibrahimovic et le PSG terrassent les Blues de Chelsea

Ibrahimovic avait prévenu nos confrères de l'AFP, la veille, en conférence de presse : "Paris chassera sans relâche la Ligue des champions". Et le Suédois n’a pas menti : à Stamford Bridge, le PSG n’a rien lâché et a battu, dans le sillage de son attaquant vedette, les Blues. Déjà buteur au match aller, Zlatan a enfin été décisif lors d’un match à élimination directe d’une compétition qu’il dispute pourtant depuis quinze ans.

Expulsé sur la pelouse de Stamford Bridge l’an passé, il n’avait pas participé à la qualification historique du PSG (2-2, après un score d’un but partout au Parc des Princes). Avec le Suédois, le PSG a encore arraché son billet pour le tour suivant, mais avec une victoire à la clé (pour une défaite en 2013-2014 et donc le nul de la saison dernière).

Et si Paris a su gagner cette "belle" chez les Blues, c'est parce qu'il a répondu présent sur ce plan physique. A l'image d'Adrien Rabiot, finalement choisi d'entrée par Laurent Blanc après le forfait de Marco Verratti (pubalgie) et qui s'est démené comme un petit diable tout en ayant eu le grand mérite d'être décisif par son but de la 16e minute, admirablement servi par un centre de Zlatan Ibrahimovic.

Rabiot n'a pas tout réussi et a été certainement moins rayonnant qu'au Real Madrid en novembre (défaite 1-0), lorsqu'il avait déjà dû suppléer Verratti, mais sa performance à 20 ans est de taille. Et a donné raison à Laurent Blanc qui s'attendait à une rencontre très exigeante physiquement, probablement trop pour un Javier Pastore encore juste.

Elle fut d'ailleurs aussi très difficile pour ses partenaires de l'entrejeu Blaise Matuidi et surtout Thiago Motta sur lequel l'étau bleu s'est constamment resserré. Et c'est d'ailleurs sur une perte de ballon de l'Italien qu'est venue l'égalisation de Chelsea, avec au bout de l'action le duel gagné par Diego Costa au devant de Thiago Silva et un tir imparable pour Kevin Trapp (27e).

Véritable poison, inspiré dans ses prises de balles, Costa a été le danger numéro un de Chelsea mais malheureusement pour lui et heureusement pour Paris, il s'est blessé à l'heure de jeu et cela a fini par couper les jambes des Blues qui auraient pu prendre tout de même l'avantage juste après, sans une double parade de Trapp sur des tirs de Willian et Hazard (64). 

Dans la foulée, Ibrahimovic tuait le match en reprenant, de près, un superbe centre de Di Maria. Il fallait alors trois buts aux Londoniens pour inverser la tendance. Impossible face à un PSG solide et déterminé, qui a prouvé qu’il pouvait gagner sans Aurier. Car si le Brésilien Marquinhos a eu un apport offensif limité, il a parfaitement muselé son compatriote Willian. Véritable poison au match aller, l’ancien joueur de Donetsk n’a jamais su trouver la faille.

Si le PSG n’est pas encore parvenu à faire sauter le verrou des demi-finales (élimination contre le Barça en 2012-2013 et 2014-2015 et par Chelsea en 2013-2014), il fait preuve d’une régularité certaine avec un quatrième quart de finale consécutif. Une étape supplémentaire vers le dernier carré, histoire d'acter enfin la progression de cette équipe construite à coups de millions d'euros par les propriétaires qatariens depuis leur rachat du club en 2011.