Littérature : Nadia Nsayi publie «  Fille de la décolonisation  »

Mercredi 13 Mai 2020 - 14:50

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La politologue relate son expérience personnelle de Belge d'origine congolaise, l'histoire de sa famille en lien avec l'histoire de la période coloniale belge.

Dans «  Fille de la décolonisation  », Nadia Nsayi revient sur le système fondamentalement injuste appelé colonisation, sur l'héritage colonial en Belgique et de l'importance des excuses belges, couplé à un véritable processus de décolonisation. Elle évoque ainsi la colonisation belge, la situation actuelle ainsi que les défis et termine par un plaidoyer sur l'importance de la décolonisation, soixante ans après l'indépendance du Congo.

Née en 1984, Nadia Nsayi est arrivée en Belgique en 1989 à l'âge de 5 ans avec sa mère. Elle a obtenu, en 2008, un master en politique internationale à la KU Leuven, version flamande de l'université catholique de Louvain en 2008. Après un stage (2008-2009) à EURAC, le réseau européen pour l'Afrique centrale, elle a travaillé comme assistante parlementaire (2008-2010) et a été, pendant près de 10 ans, responsable des politiques pour le Congo au sein de «  Broederlijk Delen  », une organisation flamande de coopération au développement, ainsi qu'au sein du mouvement pour la paix «  Pax Christi Flandre  ». Elle y faisait le suivi du Congo:situation politique et sécuritaire, relations du Congo avec la communauté internationale, en particulier avec la Belgique et l’Union européenne, en plus du débat sur la période coloniale et le mouvement de décolonisation en Belgique. Elle faisait également un suivi de la situation dans les pays voisins comme le Rwanda et le Burundi. Depuis 2019, Nadia Nsayi travaille comme conservatrice au Museum aan de Stroom (MAS-Musée sur le cours d'eau) à Anvers, dans le cadre de l'exposition '100 X Congo.

100X Congo, un siècle d'art congolais à Anvers

En 2020, cela fera exactement cent ans que la ville d’Anvers aura acquis, en pleine époque coloniale, sa collection congolaise. A cet effet, l’exposition présente cent œuvres uniques et se penche sur leur signification pour différents peuples congolais. Le public, explique-t-on, pourra apprendre l’influence des missions chrétiennes sur la culture congolaise et découvrir le regard des Congolais sur le Blanc (Mundele).

Pendant l’exposition, le public découvrira les contacts qui ont eu lieu au seizième siècle entre l’Europe et l’Afrique, les portraits d’Africains à travers les yeux des maîtres de l’école d’Anvers et la présence des Congolais lors des expositions mondiales à Anvers. Le MAS invite à réfléchir sur l’image des Africains à travers le temps. L'exposition,  indique le musée, est aussi l'occasion de réfléchir sur l'importance de l'art congolais dans le passé et au présent, et sur la manière dont la collection congolaise est arrivée à Anvers. Dans le cadre de cette exposition, le MAS indique collaborer avec des artistes et chercheurs belges et congolais et entre en dialogue avec les habitants d’Anvers d’origine belge et africaine.

 

 

 

 

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

1-La couverture du livre 2 -Nadia Nsayi

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