Louis Oniangué: « j’ai l’espoir que la Société des pavés du Congo va mieux décoller en 2017 »

Samedi 17 Septembre 2016 - 15:38

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Dans le souci d’aménager les grandes villes du pays, le gouvernement vient de créer la Société des pavés du Congo (SPC), dont le siège se trouve à Moungali, dans l’arrondissement 4 à Brazzaville. Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, le directeur général de cette structure, Louis Oniangué, reste optimiste quant au développement de son entreprise, malgré la conjoncture économique actuelle.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : D’où est venue l’idée de créer une société des pavés ?

Louis Oniangué (LO) : La SPC est née de la volonté du gouvernement de la République d’aller vers les systèmes de partenariat sud-sud. Il s’agit d’une expérience que nos autorités ont copié au Burkina-Faso. Tout simplement parce que les pavés sont moins coûteux et leur durée de vie de plus de cinquante ans, est nettement mieux que le bitumage. En plus, les pavés résistent mieux aux intempéries étant donné que nous vivons dans des zones assez marécageuses. D’où, pour aménager nos villes, le gouvernement a pensé implanter une usine de production de pavés.

LDB : Au départ un projet, aujourd’hui Société des pavés du Congo. Pourquoi ce changement de statut ?

LO : J’étais coordonnateur de ce projet quand il était encore à l’étape de la construction et l’implantation de l’usine. Maintenant qu’elle est en phase d’exploitation, le gouvernement a jugé bon de mettre en place une structure chargée de suivre l’exploitation de l’usine.

LDB : Ce projet ne concerne –t-il que la ville de Brazzaville ? à base de quel critère choisissez-vous les zones d’intervention ?

LO : Non, ce n’est pas la société des pavés de Brazzaville, mais plutôt du Congo. C’est une structure nationale qui a vocation d’intervenir sur toutes les villes de notre pays. Le pavage au niveau des arrondissements est généralement déterminé par les maires qui ont les plans de développement et d’aménagement de leurs quartiers. Ce sont eux qui connaissent les besoins de la population. C’est de cette manière que nous procédons. Ce n’est pas nous, société qui partons sans l’aval de l’autorité locale décider des ruelles ou avenues à paver.

LDB : Rencontrez-vous des difficultés sur le terrain ?

LO : Comme dans tout travail, les difficultés ne manquent pas. Mais, il faut reconnaitre que la population accepte de bon cœur le travail qui est en train d’être fait et qui crée des conditions de salubrité assez intéressantes. Généralement les travailleurs bénéficient de la sympathie de la population.

LDB : Combien d’employés compte actuellement la SPC ?

LO : Il faut dire que la société des pavés du Congo devrait avoir un effectif assez important nul était la situation économique actuelle. Sinon, à la phase actuelle, nous sommes à plus de 300 agents dont les jeunes filles et garçons de mains valides. Notons que l’usine a une capacité de production journalière de 1000m2 de pavés et 500m linéaire de bordure.

De même que nos produits sont aussi commercialisés et les particuliers peuvent s’en procurer à raison de 25000 à 35000 FCFA le mètre carré.

LDB : L’année dernière, vous annonciez la formation des jeunes que vous devriez sélectionner dans tous les départements du pays. Où en êtes-vous ?

LO : On avait procédé à un appel à manifestation d’intérêt puis, un recrutement a été fait. La majorité des jeunes que nous avons recrutés sont de Brazzaville, en dehors de quelques-uns venus d’autres localités. Ce sont ces premiers pionniers qui auront la charge de former les autres. Mais on en parle pas pour l’heure, car la formation nécessite des moyens. Il faut savoir que nous bénéficions depuis quelques mois de l’appui technique des Burkinabé grâce à une convention d’une année signée entre les deux pays.  Ce contrat arrive bientôt à son terme et je ne sais pas s’il sera renouvelable.

LDB : Dans quelle zone vos équipes sont actuellement à pied d’œuvre ?

LO : Pour le moment, nos efforts sont concentrés dans l’arrondissement 6 Talangaï, précisément sur l’avenue « Okemba », puis dans la rue Ndolo sur la bretelle qui mène vers la 2e sortie nord. On pouvait simultanément intervenir dans plusieurs quartiers en même temps, mais on est limité par les moyens. On a par exemple le plan directeur de Bacongo en notre possession mais on ne peut encore rien faire. En dépit de tout, on a déjà donné une certaine visibilité à la société.

LDB : A quand le tour de Pointe-Noire ?

LO : Nous pouvons bien intervenir dans cette ville sauf, sur le plan logistique cela nécessitera assez de moyens parce qu’il faudra prendre des pavés ici, les transporter de l’autre côté avec les risques de casses. Plus tard, les lignes de production qui sont ici pourront être implantées aussi bien à Pointe-Noire que dans d’autres grandes villes pour nous faciliter le travail. Voilà comment nous envisageons le futur de notre société.

LDB : Votre mot de la fin

LO : Je remercie le gouvernement de m’avoir fait confiance, en me plaçant à la tête d’une telle structure. Malgré la situation économique actuelle, j’ai l’espoir que la société va mieux décoller, je vous donne quelques mois.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Le directeur général de la SPC Une vue des pavés stockés à la direction générale de la Société ( photos adiac)

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