L’UE promet de doubler son fonds d’investissement pour l’Afrique

Mercredi 14 Septembre 2016 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Dans son discours-programme, Jean-Claude Junker a dit vouloir relancer la croissance en Europe et freiner l’immigration africaine par l’investissement.

Le fameux « Plan Junker » d’investissement va doubler de volume d’ici à 2020, et se montrer plus ambitieux. Prononçant mercredi son discours sur l’état de l’Union européenne, le président de la Commission, Jean-Claude Junker, a estimé que lutter à la fois contre le chômage en Europe et l’immigration clandestine dans les pays d’Afrique et du Moyen-Orient passe par des investissements mieux ciblés.  En juin, la Commission européenne avait avancé cette idée d’investissements massifs dans les pays de provenance des immigrés pour y éteindre guerres et pauvretés.

« Aujourd'hui nous proposons de doubler la durée et la capacité de notre fonds d'investissement », a dit M. Jean-Claude Junker lors de son discours annuel devant le Parlement européen à Strasbourg. Il a annoncé une ambition d' « au moins 500 milliards d'euros d'investissements à l'horizon 2020 »,  puis « 630 milliards dès 2022 ». Le Plan Junker, lancé il y a un an, devait à l’origine permettre de mobiliser 315 milliards d'euros d'investissements en trois ans (de 2015 à 2018) via un fonds pour les investissements stratégiques.

Réunis à Athènes vendredi dernier, les dirigeants du sud de l'Europe, dont le Français François Hollande et l'Italien Matteo Renzi, avaient déjà convenu de soutenir un doublement de ce plan. En Italie, le Premier ministre Renzi a lancé dès l’an dernier « immigration compact », qui consiste précisément à investir massivement en Afrique pour y créer les opportunités de travail qui retiendraient les potentiels candidats à l’immigration clandestine.

Le plan Junker2 de mercredi va concerner l’Afrique et les pays du voisinage de l’Europe. « Lorsque l'on regarde le Moyen-Orient et l'Afrique, on constate que leur énorme potentiel est bridé par la guerre, la pauvreté, le manque d'infrastructures et la mauvaise gouvernance », a relevé l’Italienne Federica Mogherini, Commissaire européenne aux Affaires étrangères. Pour elle, le nouveau plan d'investissement extérieur créera notamment les conditions d’appuyer les « objectifs stratégiques de politique étrangère, de la sécurité au développement international ».

Lucien Mpama

Notification: 

Non