Lutte contre la corruption : touché par le fléau, le Congo a encore la possibilité d’améliorer ses performances

Jeudi 8 Décembre 2016 - 15:30

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L’humanité célèbre le 9 décembre de chaque année, la Journée internationale de lutte contre la corruption. Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguélé, a appelé à fédérer les efforts pour combattre ce fléau.

Placée cette année sur le thème : « Tous unis contre la corruption pour le développement, la paix et la sécurité », la Journée internationale de lutte contre la corruption est une occasion pour l’humanité de renouveler ses engagements contre ce fléau. Selon Lamyr Nguélé, la corruption, les infractions assimilées et l’ensemble des antivaleurs compromettent le développement des Etats, troublent la paix sociale et génèrent l’insécurité.

S’agissant du Congo, rangé 152e sur 175 pays, d’après le classement de Transparency International sur la corruption, pour l’année 2014, il a rappelé que les autorités avaient pris la mesure de cette antivaleur en adoptant en 2009, une loi anticorruption. Ce qui a débouché par la création de deux organes spécifiques chargés de lutter contre ces phénomènes. Il s’agit notamment de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude ainsi que l’Observatoire anticorruption. « Ces deux organes se déploient régulièrement sur toute l’étendue du territoire, pour sensibiliser la communauté nationale sur la nécessité vitale pour notre pays de promouvoir l’éthique et la bonne gouvernance. Cependant, il y a lieu de reconnaitre que l’opinion nationale demeure encore sceptique, quant à l’efficacité de leur action, tant la corruption demeure endémique, au point où elle devient malheureusement un phénomène culturel qui altère les mentalités et érige les pratiques illicites en mode de vie », a reconnu Lamyr Nguélé.

En dépit de cette situation inquiétante pour un pays qui se veut émergent, le président de cette institution pense que l’espoir reste néanmoins permis. Car, les possibilités d’améliorer les performances du Congo en matière de lutte contre la corruption sont intactes. Lamyr Nguélé fonde ses espoirs sur la volonté politique, maintes fois, exprimée par les hauts décideurs politiques du pays. Il a, par exemple, cité les propos tenus par le président de la République dans son discours d’investiture, le 16 avril 2016, dénonçant sans ambigüité les antivaleurs qui gangrènent la société congolaise. Denis Sassou N’Guesso s’engageait de les combattre avec force.

Cette volonté a également été affichée par le Premier ministre lors de la présentation du programme d’action du gouvernement, devant le Parlement, le 3 juin 2016. En effet, le chef de l’exécutif annonçait la ferme volonté de son gouvernement d’engager des réformes hardies et des actions fortes susceptibles d’infléchir les effets désastreux de la corruption au Congo. « Les pays qui ont réussi à combattre efficacement la corruption ont vu l’ensemble des forces vives, la société civile, s’associer à l’action du gouvernement. La lutte contre la corruption est, en effet, l’affaire de tous », a conclu Lamyr Nguélé.

 

Parfait Wilfried Douniama

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