Lutte contre la drépanocytose : « l’espoir est permis », ont déclaré les acteurs impliqués

Lundi 29 Juin 2015 - 17:45

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Sensibilisation et vaccination, sur fond d’information, de jeu de questions-réponses puis d’une pièce de théâtre sur la drépanocytose, ont été les faits saillants de cette journée célébrée en différé le 27 juin à l’hôpital général Adolphe Sicé de Pointe-Noire.

« Dépistage néonatal de la drépanocytose » est le thème de la journée qui a réuni les acteurs du système de santé congolais, la Fondation Congo assistance, l’Association luzingu des drépanocytaires, l’Institut européen de coopération et de développement (Iecd), tous impliqués dans la sensibilisation sur la drépanocytose.

Première maladie génétique dans le monde, la drépanocytose se transmet par hérédité et touche près de 50 millions de personnes. 300. 000 enfants naissent drépanocytaires chaque année et plus de 50 % d’entre eux n’atteignent pas l’âge de 5 ans à cause du manque de dépistage et de prise en charge adaptée dans la plupart des pays. C’est pour cette raison que tout le monde s’implique pour faciliter l’amélioration de l’accès aux soins, des conditions de vie de la population et la prise en charge médicale des malades. « Notre objectif à travers ce projet d’amélioration des conditions de vie des drépanocytaires est le même  que celui de nos partenaires, tels que la Fondation Congo assistance, l’Association luzingu et aussi les représentants du ministère de la Santé et de la population, à savoir l’amélioration de l’accès aux soins et des conditions de vie des populations. Les objectifs spécifiques pour cette action consacrée à la drépanocytose sont les suivants : 70 personnels hospitaliers formés, 9.500 enfants testés au minimum, 560 drépanocytaires suivis pour une baisse de mortalité. Nous espérons aussi voir diminuer le nombre d’hospitalisations, de transfusions et de complications infectieuses. Nous travaillerons à l’insertion sociale et scolaire des drépanocytaires ainsi qu’à la disparition des préjugés sur cette maladie », a affirmé Cyril Rabeisen, délégué IECD au Congo.

Le plaidoyer mené par madame Antoinette Sassou N'Guesso,  présidente de la Fondation Congo Assistance, dans la lutte contre la drépanocytose à travers diverses actions et dont la plus récente est l’inauguration en mai dernier du Centre de référence de la drépanocytose à Brazzaville qui est une réponse à la prise en charge médicale et une manière d'accompagner les drépanocytaires du Congo et pourquoi pas du monde, a été cité en exemple par Félicité Meno Diop Tchiloumbou, présidente de Congo Assistance Pointe-Noire, qui a encouragé l’implication des pouvoirs publics, des associations et de certains organismes dans cette lutte.

Pour Jean Pierre Michel Ndzondault, directeur départemental de la Santé de Pointe-Noire, " Au Congo, sur une population de près de quatre  millions d’habitants, environ,  25 % sont hétérozygotes (AS) c’est-à-dire porteurs sains et 2% d' enfants naissent SS". La prévention doit être de mise, a - t -il dit, avant de demander à tous de faire le test de dépistage prénuptial, d’éviter les mariages entre individus AS, SS et aussi d'éviter les mariages consanguins ».

Sous la direction du médecin-pédiatre Jean-Bertin Tsiba, un jeu de questions-réponses sur la maladie a été organisé à l’intention des malades. Les heureux gagnants ont chacun reçu un prix.

 La cérémonie a été également marquée par les témoignages des drépanocytaires sur leur condition sociale, l'interprétation de la pièce de théâtre jouée par les élèves de CEPL de Loandjili intitulée « C’est la vie », dans une mise en scène de Cardy Cardelin Babakila, la vaccination des drépanocytaires présents et enfin la  distribution de médicaments (acide folique) et de paracétamol.

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

les enfants drépanocytaires pendant la vaccination crédit photo"Adiac"

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