Lutte contre le VIH/Sida : l’ONU entend doubler le nombre de personnes sous traitement d'ici à 2020

D’après l’ONUSIDA, les avancées de la riposte au VIH au cours des 15 dernières années ont été extraordinaires. Le plan de riposte dont l’objectif de traitement 90-90-90, c'est-à-dire de faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes connaissant leur séropositivité au VIH reçoivent un traitement et 90% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée, a permis de réduire les risques liés à la maladie.  

« Tous les cinq ans, nous avons plus que doublé le nombre des personnes sous traitement salvateur. Il nous faut le faire encore une seule fois pour briser l'épidémie de sida et l'empêcher de rebondir », a déclaré le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé. En effet, le rapport d’experts approuve les avantages de la thérapie antirétrovirale qui, souligne le document, ont aidé les personnes séropositives à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Puisqu’en 2014, le nombre de personnes vivant avec le VIH a atteint 36,9 millions. Un record qui s’explique par le fait que les séropositifs vivent désormais longtemps.

« Aujourd'hui, nous avons plus d'options pour la prévention du VIH que jamais. Et avec de meilleures données, nous pouvons devenir de meilleurs intermédiaires, et trouver les bonnes options de prévention pour les bonnes personnes», a rassuré le patron de l’ONUSIDA. Le rapport d’experts de prévention suggère  pour éradiquer le sida comme une menace de santé publique, de cartographier les endroits où surviennent les nouvelles infections à VIH, et d’atteindre davantage de personnes à l'aide de services complets de prévention et de traitement du VIH.

La lutte continue

Le rapport rappelle le succès des programmes de prévention et de traitement du VIH à fort impact, tels que la prophylaxie préexposition, la circoncision médicale masculine volontaire et les services de santé sexuelle et reproductive qui ont produit leurs fruits « dans divers pays et en faveur de différentes populations, notamment les adolescentes et les jeunes femmes,  leurs partenaires, les femmes enceintes vivant avec le VIH, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes qui s'injectent des drogues ». 

Malgré les résultats satisfaisants enregistrés, ces seize dernières années, « avec en juin 2015, 15,8 millions de personnes sous la thérapie antirétrovirale, contre 7,5 millions de personnes en 2010 et 2,2 millions de personnes en 2005, ainsi qu’une baisse de nouvelles infections à 35% depuis le pic de 2000 », l’agence onusienne estime que la lutte contre le VIH/Sida continue. Plus de 35 pays sont encore exposés au risque de la maladie, car ils représentent, à eux seuls, 90% des nouvelles infections à VIH dans le monde.