Mali : le M5 boycotte la réunion avec IBK

Mercredi 17 Juin 2020 - 12:26

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les leaders du Mouvement de contestation du 5 juin (M5), n’ont pas répondu positivement à l’invitation du président de la République, Ibrahim Boubakar Keita(IBK), en vue de former un gouvernement d’union nationale. 

Depuis samedi soir, les rencontres se multiplient à Bamako pour tenter d’apaiser la crise sociale et politique au Mali. Ce mardi 16 juin, toutes les forces vives ont été convoquées au centre des congrès de Bamako mais les leaders du M5 ont boudé l’invitation.

Au sein du M5, les discussions ont été intenses une bonne partie de la journée pour répondre à l’appel au dialogue du chef de l’État, depuis son allocution à la nation dimanche soir.

Devant un parterre d’invités restreint et dans un discours d’une trentaine de minutes, le président IBK a promis sur le front politique « d'engager des consultations pour la formation d’un gouvernement d’union nationale ».

Parmi les membres du mouvement qui rassemble à la fois société civile, religieux et opposants politiques, certains se montrent favorables, d’autres sont contre. Mais après la réunion du Comité stratégique, le M5 s’est finalement mis d’accord. Aucun élément ne s’est présenté au centre des congrès où le chef de l’État avait invité les forces vives pour tenter d’apaiser la crise politique et sociale.

Il s'est également prononcé sur la Cour constitutionnelle, accusée d'avoir « tripatouillé les résultats des élections législatives dans certaines localités » : « elle a donné le meilleur d'elle-même », a assuré le chef de l'État, reconnaissant toutefois que « l'interrogation est permise ».

Sur le front social, l’article 39 sera finalement appliqué pour les enseignants ce qui « mettra fin à la crise scolaire », espère le chef de l’État. Les enseignants qui enchaînent les grèves réclament l’application de cet article qui consacre des augmentations de salaire, depuis la signature d’un accord avec le gouvernement en 2019.

L'application de l'article 39 était réclamée depuis sept mois par le secteur de l'éducation, en crise depuis 2016. Adama Fomba, l'un des porte-parole des syndicats de l'Éducation se réjouit mais reste prudent.

En outre, le président malien Ibrahim Boubacar Keita a donné des nouvelles rassurantes sur Soumaïla Cissé, leader de l'opposition malienne enlevé fin mars dernier dans la région de Tombouctou, alors qu'il était en campagne électorale. « Il est en vie et nous avons des preuves de vie », a-t-il notamment déclaré. « Des efforts sont en cours pour obtenir sa libération dans les plus brefs délais. Nous savons qui sont ses ravisseurs », avec lesquels « les contacts sont établis ».

Josiane Mambou Loukoula

Notification: 

Non