Mali : l’élection présidentielle fixée au 29 juillet

28-04-2018 19:15

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Les électeurs ont été officiellement convoqués par le gouvernement à la date butoir pour choisir leur président, a-t-on appris de source gouvernementale.

« Le gouvernement malien a convoqué le corps électoral pour le scrutin présidentiel du 29 juillet », selon un communiqué du Conseil des ministres. La campagne électorale du premier tour sera « ouverte le samedi 7 juillet 2018 à zéro heure » et sera « close le vendredi 27 juillet 2018 à minuit », précise la source, ajoutant que si un second tour est nécessaire, il se tiendra le 12 août.

En rapport avec ce scrutin, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et son Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, assurent, depuis plusieurs mois, que le vote se déroulera à la date prévue, malgré les reports successifs pour les précédentes élections programmées depuis 2013. Ils justifient ceux-ci par la menace djihadiste toujours en cours dans le pays.

La date de la présidentielle est fixée après l’approbation, le 23 avril, par l’Assemblée nationale avec cent-neuf voix pour et trente-cinq contre, de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Et même si l’actuel chef de l’Etat malien n’a pas encore annoncé sa candidature à ce scrutin, une centaine d’associations de la majorité a d’ores et déjà apporté son soutien à celle-ci. Du côté de l’opposition, une dizaine de candidats s’est lancée dans la course en dénonçant la « mauvaise gouvernance » du pays.

S’agissant des élections régionales déjà reportées de décembre à avril, elles ont de nouveau été repoussées, du mois de mars à la fin de l’année. Quant aux élections municipales, différées à plusieurs reprises, elles n’ont pu se tenir qu’en novembre 2016 sur une partie seulement du territoire, en raison des violences dans le nord et le centre du pays.

Notons, pour rappel, que le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, ces groupes se sont reconstitués et attaquent régulièrement les forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma). Ces violences se poursuivent malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et les djihadistes. Et depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali. Le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, prouvant que des zones entières du Mali échappent encore au contrôle de toutes les forces déployées sur le terrain.

Nestor N'Gampoula

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