Mbuji-Mayi : Olpa prend acte de la libération d’un journaliste

Jeudi 14 Mai 2020 - 16:10

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L’ONG note que l’arrestation de ce professionnel des médias est une atteinte à la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Et Elle exhorte, en conséquence, les autorités provinciales du Kasaï oriental à favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue de leur juridiction.

 

L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (Olpa), a salué, le 13 mai, la libération du directeur des programmes à Radio Fondation Daniel Madimba (FDM Radio), station communautaire émettant à Mbuji-Mayi, Faustin Mbiya Kabeya. Tout en prenant acte de cette libération, Olpa dit, néanmoins, condamner « la procédure cavalière ayant conduit à l’incarcération du journaliste et le prétexte de l’état d’urgence sanitaire pour amorcer une démarche punitive contre un journaliste pour ses opinions critiques ». Cette ONG note qu’il s’agit manifestement d’une atteinte à la liberté de la presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Elle exhorte, en conséquence, les autorités provinciales du Kasaï oriental à favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue de leur juridiction.

Faustin Mbiya Kabeya, rappelle Olpa, a été libéré, le 13 mai, après quatre jours de détention et paiement d’une caution de 300 mille francs congolais (équivalent de 167 dollars américains). Le journaliste, précise cette organisation, a été interpellé, le 9 mai, par les agents de la Police nationale congolaise (PNC/Mbuji-Mayi) au pont Lubilanji, à l’entrée de la ville, alors qu’il revenait du tournage d’une émission dans la cité de Tshilenge, à 30 kms de Mbuji-Mayi. « Il a été conduit au cachot de l’Etat-major de la police et gardé jusqu’au 12 mai 2020, avant son transfèrement au Parquet de grande instance de Mbuji-Mayi, où il a été entendu sur procès- verbal par un magistrat qui a mis à sa charge plusieurs chefs d’accusation dont la violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire, l’outrage à l’autorité et faux bruit », a souligné Olpa, notant que le magistrat a reproché au journaliste de critiquer régulièrement les actions du gouverneur de la province du Kasaï oriental, Jean Maweja Muteba, lors de ses émissions à FDM radio.

Lucien Dianzenza

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