Médias : « Kin-Brazza impact » arrive sur le petit écran

Mardi 26 Février 2019 - 18:11

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Direk.TV " est en passe d’enrichir sa grille de programme avec une nouvelle émission que se prépare à lancer Zacharie Bababaswe à partir de Brazzaville, dans le but de promouvoir les artistes de cette ville à Kinshasa.

Zacharie BababasweJournaliste et chroniqueur musical réputé, Zacharie Bababaswe affirme que l’idée originale de "Kin-Brazza impact" lui est venue à la suite d'un regret des artistes brazzavillois exprimé justement sur le petit écran. « J’ai suivi à la télévision un certain nombre de chanteurs chrétiens et de musique de variété se plaindre du fait que les autorités brazzavilloises préféraient s’offrir les services des artistes de Kinshasa pour égayer leurs fêtes et cérémonies de tout genre. Ce, déploraient-ils, alors que Brazzaville regorge de talents et parfois même d’artistes qui chantent mieux que ces invités kinois », a-t-il confié à Le Courrier de Kinshasa.

Après avoir personnellement fait le tour du sujet, il a souligné : « J’ai compris que le problème se situe au niveau de la promotion, il en faut une bonne ».

A cet effet, le chroniqueur a pensé réitérer une expérience qui s’était révélée fructueuse en son temps. « Je suis parmi ceux qui ont poussé Extra Musica. Le groupe répétait à Ouenzé, près du dépôt CFCO. C’est quand je lui ai donné de la visibilité à Kinshasa que Brazzaville s’y est intéressée. J’avais organisé un concert au Palais du parlement qui avait été diffusé à Kinshasa, l’orchestre a depuis connu son envol », a-t-il expliqué.

Dès lors, a-t-il fait savoir, « Kin-Brazza impact est un projet personnel. Il s’agit d’une émission de télévision destinée à la promotion, publicité des artistes brazzavillois à Kinshasa ».

Fort de son expérience, Zacharie Bababaswe juge son parrainage nécessaire pour contribuer à la notoriété des talents de Brazzaville comme en ont bénéficié ceux de Kinshasa en leur temps. « Plusieurs des artistes kinois de la nouvelle génération sont devenus ce qu’ils sont grâce à Zacharie Bababaswe. Vous ne me direz pas que Fally a plus de talent que Bozi Boziana ou qu’Héritier en a plus qu’Evoloko Joker. Mais c’est avec le concours de Zacharie Bababaswe que les Werrason, J.B Mpiana, etc., sont devenus ce qu’ils sont. Il manque un Zacharie Bababaswe à Brazzaville. Le Congo est un. Papa Wemba l’a chanté, Adou Elenga l’avait fait avant lui, ils ont dit que le fleuve n’était qu’une passerelle. Ce n’est donc que chose naturelle que Zacharie Bababaswe de Kinshasa fasse la promotion de Brazzaville car nous avons en partage la même musique. C’est à cet effet que je vais donc mettre mon expertise à la disposition des artistes de Brazzaville. C’est sans tenir compte du fait que moi, j’ai déjà traversé la frontière. En fait, pour moi, il n’en existe même pas ! Car la rumba est une », a affirmé le chroniqueur d’un ton assuré.

Une émission diffusée en direct

Pour mettre en œuvre l’émission de télévision qu’il a en vue de diffuser « en direct au départ de Brazzaville sur Kinshasa via Direk.TV », Zacharie Bababaswe a trouvé utile d’associer le premier citoyen de Brazzaville. « Dans les semaines qui viennent, je vais rencontrer le maire de Brazzaville pour lui parler du projet. Car je tiens vraiment à ce que les artistes chanteurs, musiciens chrétiens et de musique de variété brazzavillois commencent à se produire à Kinshasa », a-t-il promis.

« Nous avons effectué des essais concluants à partir de l'hôtel Saphir et de Radisson blu. Le signal envoyé à partir de Brazza va permettre une diffusion en direct pour que les artistes de Brazzaville soient mieux présentés à Kinshasa », a-t-il précisé. « Je compte, avec l’aide de notre ambassadeur Christophe Muzungu, rencontrer des partenaires. Et le projet sera définitivement opérationnel en tenant compte de l’avis technique des services de la mairie dirigée de main de maître par Christian Okemba », a-t-il ajouté, parlant de la série des contacts utiles.

En définitive, Zacharie évoque la solidarité légendaire qui a de tous les temps caractérisé l’histoire de la musique des deux rives. « Du reste, je voudrais rappeler à la mémoire des mélomanes qu’à chaque fois que Kinshasa a rencontré des problèmes dans sa musique, Brazzaville lui est venue en renfort. L’on se souviendra de l’arrivée dans l’OK Jazz des artistes comme Jean-Serge Essous, de mon ami et grand-frère Michel Boyibanda, etc., qui sont venus booster la musique de Kinshasa. En fait, il s’agit d’une même musique ! C’est la même rumba qui se partage dans un même espace », a-t-il soutenu. Et de renchérir : « Il existe des aînés comme les Bantous de la capitale. Pourquoi ne viendraient-ils pas jouer à une fête de mariage à Kinshasa ? Pourquoi Doudou Copa ne viendrait-il pas animer une soirée rumba au Pullman Hôtel de Kinshasa ? Pourquoi Roga-Roga ne reviendrait-il pas se produire ici ? Je suis le dernier à l’y avoir invité lors du sommet de la Francophonie en octobre 2012. Il avait donné un spectacle époustouflant au stade des Martyrs. Mais il a juste fallu que je fasse appel à lui ! ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Zacharie Bababaswe

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