Médias : la carte de presse désormais disponible

Jeudi 17 Janvier 2019 - 17:15

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Le Conseil supérieur de la liberté de communication a enfin  amorcé, le 17 janvier, lors de la cérémonie d’échange de vœux, la délivrance de la carte de presse au profit d’un échantillon de journalistes honoraires. Les responsables et promoteurs d’organes de presse sont appelés à fournir les dossiers des journalistes actifs évoluant dans leurs médias afin que cette pièce leur soit établie.

Pour le lancement du livret professionnel, le régulateur a choisi d’honorer en premier quelques anciens professionnels de la plume et du micro, ayant marqué de leurs empreintes ce métier jusqu’à leur retraite.  Ils étaient au total huit journalistes honoraires à avoir reçu leur carte d’identité professionnelle des mains du président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo. Il s’agit, entre autres, de Bernard Makiza, Anne-Marie Samba, Marcel Malet, Edouard Adzotsa et de Françoise Kitouka.

Ce geste louable vient, enfin, lever le voile sur le doute et les inquiétudes qui entouraient la délivrance de cette carte professionnelle, impatiemment attendue depuis des décennies par les professionnels des médias, mais aussi confirmer dorénavant son effectivité à leur profit.

Dans son discours, le président du CSLC a déploré la réticence des promoteurs et responsables d’organes de presse qui tergiversent quant à aller déposer les dossiers d’attribution de la carte de presse à leurs collaborateurs auprès des services du régulateur, pour que celle-ci leur soit établie et délivrée.

« La carte de presse est devenue une chimère aux yeux des professionnels de l’information et du micro que vous êtes. Non ! Elle ne l’est pas et ne saurait l’être. La carte de presse est désormais une réalité concrète. Hélas, malgré une vaste campagne menée à Brazzaville et Pointe-Noire, le CSLC n’a enregistré aucun dossier de demande d’attribution de celle-ci. Cette attitude blâmable est encouragée par les promoteurs et dirigeants des médias, qui n’ont fait d’efforts qu’à entretenir l’anonymat de leurs journalistes », a déploré Philippe Mvouo.

Une manière pour le président du CSLC d’inciter les responsables des médias à aller déclarer les pièces professionnelles des journalistes évoluant dans leurs structures.

"Les Dépêches de Brazzaville" et La "Semaine Africaine" ont marqué l’année 2018

Faisant le monitoring des médias, le CSLC a relevé que la pratique journalistique, de manière globale, n’a connu d’amélioration significative en 2018. Toutefois, quelques médias se sont bien illustrés, en termes de professionnalisme. Dans la presse écrite, Philippe Mvouo a jeté les fleurs sur le quotidien "Les Dépêches de Brazzaville" et sur le bihebdomadaire épiscopal, "La Semaine Africaine", pour leur professionnalisme avéré.

Dans le sous-secteur de l’audiovisuel, par contre, Vox TV, DRTV et Top TV ont également innové, se plaçant sur le chemin du professionnalisme. Le reste des médias, a martelé le président du CSLC, a encore du chemin à parcourir.

Parlant des perspectives de l’année 2019, le CSLC a indiqué que la régulation, l’autorégulation et la co-régulation afficheront une nouvelle donne dans ses relations avec les organes de presse, les journalistes, les associations des journalistes professionnels ainsi que les plates-formes d’associations des journalistes qui vont naître sous peu.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Philippe Mvouo remettant la carte de presse aux journalistes honoraires/ Adiac 2-Une vue de quelques responsables de médias à la cérémonie d'échange de vœux/ Adiac

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