Médias : le CSLC inaugure son second mandat

Samedi 2 Juillet 2016 - 16:41

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Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc), Philippe Mvouo a présidé le 1er juillet à Brazzaville, la cérémonie d’inauguration du second mandat de  son institution, couplée à l’intégration officielle des deux nouveaux membres, Pasteur Nganga et Jean Mangyli.

 Dans son mot de circonstance prononcé à cette occasion, Philippe Mvouo a rappelé la mission d'un distingué conseiller, celle entre autres d’intervenir dans l’environnement médiatique, en "mettant le nez" dans toutes les sphères de l’activité humaine, avec en toile de fond, l’obligation d’informer, d’éduquer et de distraire les hommes, mais aussi d’aider la presse à jouer adroitement son jeu dans le respect des règles établies.

« La tâche n’est-elle pas complexe lorsque vous êtes alors chargés de contrôler, orienter, alerter, prévenir, régler, réglementer, protéger, former, blâmer et sanctionner…bref, réguler le contenu des médias et même au-delà ? », s’est-il interrogé. Et d’ajouter, « notre champ d’action est vaste, voyez-vous et ce n’est pas facile de le labourer, pourtant nous sommes contraints par la force des lois et règlements de la République de nous mettre à l’ouvrage, de façon désintéressée, en toute indépendance et impartialité, mais avec cette grandeur d’esprit des grands missionnaires de l’histoire pour l’accomplissement de notre mission d’Etat ».

Philippe Mvouo a ensuite relevé les manquements du Cslc qui, a-t-il dit au passage, n’a pas encore réusi à attribuer la carte de presse, à organiser la publicité pour aider les médias à renflouer leurs caisses, à se moderniser et à donner aux agents qui y travaillent des traitements dignes.

« Le domaine des imprimeries est resté loin de nos préoccupations. Les productions pédagogiques pour enrichir notre boîte à outils, inexistantes. Aucun guide électoral du reporter n’a été élaboré. Sous nos yeux l’environnement médiatique se dégrade, la qualité du traitement de l’information ne satisfait pas les attentes du public. La presse écrite, à un pourcentage élevé, s’empêtre dans les dérives et dans les travers. La presse audiovisuelle brille par la pauvreté des contenus qui sont loin de fidéliser les auditeurs et les téléspectateurs », a souligné Philippe Mvouo.

«Nos médias peinent à prendre leur place sur l’échiquier de la démocratie. Ils sont démissionnaires parce que incapables de se sevrer historiquement pour s’ouvrir à un journalisme nouveau efficace, qui élève la conscience du peuple et favorise la tempérance politique entre les acteurs politiquesLe régulateur peut-il avoir des raisons d’être fière d’un tel paysage médiatique ? » s’est-il questionné, avant de conclure « qu'en ce jour de rentrée administrative de nouveaux collègues j’ai ainsi voulu remuer le tréfonds de notre conscience collective, pour mettre en surface les impératives de notre mission. Il nous revient à nous régulateurs de faire de ces manquements, notre péché, le péché de notre faiblesse à corriger ces travers aux conséquences négatives ».

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Les membres du Conseil supérieur de la liberté de communication

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